Cas Kassory et Cie: “C’est à l’accusateur de donner les preuves de l’accusation…”( Fodé Oussou Fofana de l’UFDG)

Le samedi 27 avril 2024, l’UFDG a tenu son assemblée générale hebdomadaire à son siège national à la Minière. Une occasion qui a été mise à profit par l’un de ses vice-présidents, Fodé Oussou Fofana, pour interpeller sur la détention prolongée de  Kassory Fofana et Cie à la maison centrale de Coronthie pour des faits présumés de détournement de deniers publics.

« Je voudrais dire quelque chose à l’endroit du bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée, des magistrats de ce pays, moi je ne suis pas un homme de droit mais j’ai envie de savoir quels sont les rapports entre ces avocats et la CRIEF. J’ai envie de savoir qui a raison, j’ai envie de savoir qu’est-ce qui se passe et comment un citoyen guinéen n’importe lequel peut rester pendant deux ans en prison sans qu’il ne soit jugé. J’ai envie de savoir qu’est-ce qui se passe quand la Cour suprême décide de libérer quelqu’un et que le procureur dit non qu’il ne sera pas libre. Monsieur le bâtonnier des avocats, faites-nous une conférence de presse, vous nous expliquez parce qu’on est perdu. Un citoyen est un citoyen », a fait savoir Dr Fodé Oussou Fofana à l’AG de l’UFDG. Et d’ajouter: « Comment ça s’explique que pendant deux ans monsieur Kassory Fofana est en prison, Damaro est en prison? Nous (UFDG) on parle du citoyen, quand quelqu’un est en faute, quand quelqu’un a volé ou triché. Moi, j’ai dit qu’il est inacceptable, il faut le prendre, le mettre en prison mais il faut le juger si vous avez des preuves. C’est à l’accusateur de donner les preuves de l’accusation. Si vous n’en avez pas vous le libérez.  Vous ne pouvez pas laisser indéfiniment les gens en prison. Si Kassory meurt en prison, si Lounceny a perdu la vie en prison, Roger Bamba a perdu la vie en prison, ils n’ont pas eu droit à la justice, ils n’ont pas été jugés, c’est inacceptable. On m’a dit cette semaine que Damaro était dans un état critique…On n’a jamais été d’accord avec le RPG, on n’a jamais été d’accord avec Damaro, Kassory. Mais on ne parle pas de ça, on parle de la Guinée parce que ce qui arrive à Kassory et à Damaro peut vous arriver, peut m’arriver et peut arriver à tout le monde ».

Reste à savoir maintenant si cette interpellation sera prise en compte par les autorités de la transition judiciaires du pays.