Hier dimanche 10 mars 2024, nombreux sont les fidèles musulmans de Guinée qui se sont rendus dans les mosquées, pensant que le début du mois saint de Ramadan,  c’était le lendemain. Mais ils seront désagréablement surpris d’apprendre, à leur retour à la maison, que le secrétariat général des affaires religieuses a entre-temps fait passer un communiqué annonçant le début du carême musulman pour le mardi 12 mars 2024 sur toute l’étendue du territoire national. Une décision qui, comme il fallait s’y attendre, a été diversement appréciée dans le pays. Pendant donc les 29 ou 30 prochains jours, les musulmans aptes à observer le jeûne s’abstiendront de manger et boire ou d’avoir des relations sexuelles, du lever au coucher du soleil. Mais force est de reconnaître que ce mois de pénitence arrive cette année dans un contexte particulièrement difficile pour les Guinéens aussi bien à Conakry, la capitale que dans les villes et villages de l’intérieur. En plus du manque criard de courant et de la pénurie d’eau, il y a cette flambée des prix des denrées alimentaires de grande consommation (riz, huile, sucre, oignon, etc.) en dépit des mesures prises et annoncées par les autorités en charge du Commerce. C’est le cas notamment du nouvel accord trouvé avec les opérateurs économiques pour réajuster à la baisse les prix en vue de soulager les populations pendant ce mois saint. Espérons que ledit accord sera respecté à la lettre par certains commerçants qui, bien que majoritairement de confession musulmane,  se plaisent souvent  à fixer les prix de leurs articles comme bon leur semble au mois de Ramadan, au grand dam de leurs coreligionnaires qui n’ont que leurs yeux pour pleurer.
Or le Ramadan est un mois de pénitence et de pardon. Pendant ce mois, il est recommandé de tout faire pour que tous les musulmans soient capables d’avoir les moyens de jeûner.
Kèfina Diakité 
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