Les Guinéens constatent ces derniers temps, avec amertume, la circulation à outrance des images obscènes dans les téléphones et sur les réseaux sociaux.
Ce jeudi 07 mars,  le Mouvement des femmes engagées pour l’éducation sexuelle, accompagné des jeunes, est monté au créneau pour dénoncer cette dépravation des mœurs dans notre pays. Makhissa Camara et ses camarades ont pris leur courage à deux mains pour organiser un sit-in devant l’Office de Protection des Genres, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM) à Mafanco, dans la commune de Matam.
Sur les pancartes brandies pendant cette manifestation pacifique, l’on pouvait lire entre autres:  ‘’Non à l’exhibition de la nudité sur les réseaux sociaux’’,  ‘’Non à la dépravation de nos mœurs’’, ‘’Non au chantage sexuel’’. Après l’OPROGEM, les manifestants ont mis le cap sur
le CNT, l’organe législatif de la transition. Au niveau  de la corniche du pont Moussodougou, ils ont été stoppés net après un discours lu par Makhissa Camara, celle qui dirige le Mouvement des femmes engagées pour l’éducation sexuelle.
“Le Mouvement des Femmes engagées pour l’éducation sexuelle exprime sa profonde désolation par rapport à cette
situation déshonorante qui concerne l’exhibition sexuelle des citoyens guinéens sur les réseaux sociaux.
Cette exposition de la nudité touche la dignité des victimes et ternit l’image de notre pays chers compatriotes.
Conscient de l’ampleur de cette situation humiliante, le Mouvement des Femmes engagées pour l’éducation sexuelle a pris l’initiative à travers ce sit-in de sensibiliser, d’éduquer et de conscientiser la population d’ici et d’ailleurs sur les enjeux liés à cette pratique très chers compatriotes.
Le combat est surtout de dire stop aux chantages sexuels, à la pédophilie, au viol et aux harcèlements sexuels en milieu scolaire, universitaire et dans nos administrations publiques et privées», a déclaré Makhissa Camara. Et d’expliquer pourquoi le mouvement de protestation a été stoppé à l’entrée de la commune Kaloum.
“Nous sommes recalés parce qu’il y a eu des difficultés au CNT. Le conseil est en discussion avec les patrons de médias donc nous n’avons pas été reçus. C’est ce qu’on nous dit au niveau du pont 8 novembre ici», a-t-elle indiqué. Ils ont par la suite été interpellés par les agents du commissariat communal de Matam. Comme on le voit donc, les vidéos obscènes sur les réseaux sociaux continuent de faire couler des flots d’encre et de salive dans le pays du Général Mamadi Doumbouya.
Kaba Kankoula 
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