Ce qui crève les yeux aujourd’hui sur la scène diplomatique internationale, c’est bien la politique du deux poids, deux mesures appliquée par les pays occidentaux, à leur tête les États-Unis d’Amérique par rapport aux guerres meurtrières en cours en Ukraine, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.
Depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, Dieu seul sait combien de milliards de dollars US ils ont déboursé pour soutenir financièrement et militairement le pays agressé (Ukraine) face à l’agresseur russe. Des rencontres en présentiel ou par visioconférence ne cessent de se tenir aussi bien aux États-Unis que dans les pays de l’UE pour rassurer le président et le peuple ukrainiens en ces moments particulièrement difficiles. À l’initiative du président français, Emmanuel Macron, une rencontre a réuni le lundi 26 février une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement à Paris pour sonner la mobilisation des alliés de l’Ukraine dans cette guerre qui lui a été imposée par la Russie de Poutine.
Mais curieusement et pour des raisons que la raison ignore, depuis le 7 octobre 2023, le jour de l’attaque du Hamas contre Israël, le peuple palestinien, désarmé et impuissant, continue de se faire massacrer sur ses terres (Gaza, Cisjordanie) par l’armée israélienne qui, soit dit en passant, a pour premier fournisseur en armes et soutien inconditionnel le pays de l’oncle Sam (USA). Les frappes aériennes sur la bande de Gaza et les incursions quasi quotidiennes en Cisjordanie ont fait à ce jour près de 30 mille victimes palestiniennes, essentiellement des femmes et des enfants. L’ONU semble impuissante face à cette tragédie qui est en train de se jouer au nez et à la barbe de tout le monde. Comme indiqué plus haut, les Occidentaux préfèrent mobiliser des milliards et des milliards de dollars US pour porter main-forte à l’Ukraine, tout en fermant les yeux sur le triste sort réservé aux Palestiniens. De là à parler du deux poids deux mesures, il y a un pas que certains ont déjà franchi avec empressement. Quid de la position des Etats arabes qui donnent l’impression d’être dépassés par les événements et tenus en laisse par Washington et ses alliés. À l’exception notable du Hezbollah libanais et des rebelles houthis du Yémen, l’on peut dire sans aucun risque d’être démenti que la catastrophique situation dans laquelle vivent les Palestiniens n’empêche nullement les têtes couronnées et les chefs d’État arabes de dormir à poings fermés. Dommage!
Kèfina Diakité
