Ce jeudi 15 février, le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright,  a enjoint au procureur spécial de la CRIEF d’engager des poursuites judiciaires contre Macka Baldé, directeur national de l’Agence nationale du volontariat jeunesse (ANVJ) et autres pour des faits présumés de détournement des deniers publics, enrichissement illicite, corruption et faux en écriture publique.
L’ancien procureur général près la Cour d’appel de Conakry a indiqué qu’il a été porté à sa connaissance qu’au titre de l’exercice budgétaire, “une somme de 5 milliards 348 millions 498 mille 891 de gnf a été allouée à l’ANVJ. Et l’Etat à travers la loi de finances rectificative a aussi alloué à ladite structure un montant 1 milliard 900 000 000 gnf, dans le cadre de son bon fonctionnement. Mais très malheureusement, des dénonciations sur la base des pièces comptables, il est révélé que le rapport final d’activités fait état de 188 jeunes volontaires de la 8ème cohorte alors qu’une dizaine de volontaires n’ont jamais été sur le terrain, la poursuite du payement des salaires des contractuels poussés à la démission, le payement du salaire d’un chauffeur qui travaille sur un véhicule réformé mis en location, la réalisation des activités non inscrites ni dans le contrat de performance, ni dans le plan du travail annuel 2023”. Et de poursuivre en ces termes: “l’Etat a mis une subvention à la disposition de la même agence un montant  de 4 000 000 000 gnf. Ce montant-là a été décaissé… Mais sauf que les activités réalisées par l’Agence nationale du volontariat jeunesse (ANVJ) en 2023 ne correspondent pas à ce montant de la subvention. Ce déséquilibre est un facteur qui suscite logiquement des interrogations qui méritent des enquêtes appropriées.”
Le mis en cause aurait également  procédé à la réformation d’un véhicule  administratif de service de marque Toyota Prado en véhicule personnel qu’il a fait immatriculer en son nom sous le numéro matricule AQ -1748, alors que ledit véhicule n’a que 3 ans de service environ et ce en dépit de la note circulaire interdisant cette pratique. À date, ce véhicule est mis en location dans une entreprise de location d’engins moyennant une recette journalière d’un million de francs guinéens.”
Kèfina Diakité 

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