Les Guinéens font face actuellement à une flambée des denrées alimentaires dont la plupart sont importées. Contacté par nos confrères de Mediaguinee, Keamou Bogola Haba, coordinateur du FNDT (Front national pour la défense de la Constitution)  a expliqué cette situation  par l’absence d’une réelle production locale, la surpopulation et la récente crise liée  à l’incendie du grand dépôt pétrolier de Coronthie.
“L’augmentation des prix sur le marché local guinéen a été longtemps évitée par le gouvernement de transition malgré l’inflation due à la crise post Covid-19, aux guerres en Ukraine et au Proche-Orient. De même, au niveau interne, la subvention élevée dans les secteurs de l’électricité, de l’eau et des hydrocarbures et l’anticipation du ministère du Commerce dans les quotas d’importation de riz indien par exemple avaient permis aussi de contenir les prix à un niveau bas sur le marché local…Comme nous ne produisons pas assez ce que nous consommons alors que la population augmente de jour à jour et que les crises internationales s’enlisent dans le temps, cet ajustement était devenu obligatoire après 30 mois de transition, notamment après la grosse perte subie par le pays suite à l’incendie du dépôt principal des hydrocarbures de Conakry. C’est donc un passage obligé mais le gouvernement doit davantage s’efforcer à être efficace dans la récupération des avoirs de l’Etat engloutis dans la corruption et l’enrichissement illicite avant et pendant la transition », a expliqué Bogola Haba.
“Nous devons produire suffisamment ce que nous consommons et chercher à consommer suffisamment ce que nous savons produire, notamment le riz, le maïs, le fonio, l’haricot, les bananes et les tubercules…”, a-t-il ajouté.
Kèfina Diakité 
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