Suite au report sine die de la présidentielle du 25 février par le président Macky Sall, plusieurs candidats de l’opposition avaient appelé au rassemblement le dimanche 4 février pour démarrer la campagne électorale. Mais comme il fallait s’y attendre, les manifestants ont été systématiquement dispersés par les gendarmes à coups de gaz lacrymogènes.
Pour le porte-parole du gouvernement, le ministre du Commerce Abdou Karim Fofana, la présence policière du 4 février était justifiée. “Dans tous les pays démocratiques du monde, il y a des règles pour manifester. Il faut d’abord déposer une autorisation. On ne peut pas, du jour au lendemain, appeler les gens à descendre dans la rue, sans savoir à quelles fins…Le report de l’élection n’est pas du ressort du président de la république. La cohérence la plus banale, c’est de suspendre la décision qu’il a prise le temps que l’Assemblée nationale s’exprime”, a-t-il expliqué.
Il y a eu également des réactions à l’international.
La CEDEAO, par la voix de sa commission, avait réagi dès samedi soir et a exprimé dimanche sa préoccupation quant aux circonstances qui ont conduit au report de l’élection. Elle a par ailleurs exhorté la classe politique à prioriser le dialogue pour l’organisation d’une élection transparente, inclusive et crédible.
L’Union européenne a estimé que l’annonce de ce report ouvre une période d’incertitude au Sénégal. Elle appelle tous les acteurs à œuvrer, dans un climat apaisé, à la tenue d’une élection, transparente, inclusive et crédible dans les meilleurs délais afin de préserver la longue tradition de stabilité et de démocratie au Sénégal.
De leur côté, les États-Unis ont fait part de leurs préoccupations par rapport à cette situation.
La France, l’ancienne puissance colonisatrice, a elle aussi appelé les autorités à lever les incertitudes autour du calendrier électoral pour que les élections puissent se tenir dans le meilleur délai possible. Affaire à suivre…
Kèfina Diakité
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