Le SPPG (Syndicat des Professionnels de la Presse en Guinée) va-t-il mettre sa menace à exécution sa menace? C’est la question que beaucoup se posent aujourd’hui. Ce syndicat a en effet appelé à manifester demain jeudi 18 janvier 2024, de 9h à 15h, au niveau des ronds-points de Conakry et dans les villes voisines de Coyah et de Dubreka, avec la participation annoncée de certaines organisations de la société civile et des structures syndicales: MAOG (Maison des Associations et ONG de Guinée); FNDC (Front national pour la défense de la Constitution, une structure dissoute par le MATD); FFSG (Forum des Forces Sociales de Guinée); CNTG (Confédération nationale des travailleurs de Guinée); FESABAG (Fédération syndicale Autonome des Banques et Assurances de Guinée). L’objectif visé par les organisateurs, c’est d’amener les autorités de la transition à lever la restriction de l’accès à Internet et à des sites d’information et à mettre fin au brouillage des ondes des certaines radios privées. Mais si certains Guinéens applaudissent des deux cette initiative prise par le syndicat de la presse, d’autres par contre, notamment les partisans du CNRD, craignent que cette manifestation somme toute legitime fasse l’objet de récupération politique, avec tous les risques que cela comporte. Comme on le sait, la plupart des manifestations organisées ces dernières années dans le Grand Conakry ont été émaillées de violences, avec leur lot de morts, de blessés et de destructions de biens publics et privés. Il est à souhaiter vivement donc que les uns et les autres acceptent de mettre la balle à terre et de revenir à de meilleurs sentiments pour éviter à notre pays des soubresauts inutiles qui seraient de nature à compromettre sérieusement l’exécution des activités inscrites dans le chronogramme de la transition pour un retour apaisé à l’ordre constitutionnel.
Kèfina Diakité
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