Situation sociopolitique: le regard critique de Mamadou Baadiko Bah de l’UFD

Dans l’émission Mirador de FIM FM de ce jeudi 16 novembre, Mamadou Baadiko Bah, le président de l’Union des Forces Démocratiques (UFD) a jeté un regard critique sur la situation sociopolitique qui prévaut dans le pays du colonel Mamadi Doumbouya. Il est revenu notamment

sur l’attaque de la maison centrale dans la nuit 03 au 04 novembre.

 “En réalité, on a assisté dans ce système du pouvoir par les armes à des affrontements des factions armées, pour le contrôle du pouvoir. Et qu’est-ce qu’on a vu là-dedans? On a vu toutes les scènes de barbarie, ça tire dans tous les sens, devant derrière, à droite et à gauche et avec des scènes de barbarie où on se met à tuer des gens n’importe comment, des civils non armés. Vous avez ces scènes qu’on croyait révolues en 1984 lorsqu’on a révélé ce qui se passait au camp Boiro, tout le monde a dit plus jamais ça, on ne veut plus voir des êtres humains traités comme des animaux…Aujourd’hui les gens ne meurent plus, ils disparaissent. Combien de gens ont disparu depuis le 05 septembre 2021 et ce n’est pas normal, on ne doit pas faire disparaître des gens et je dis c’est extrêmement grave car ça viole toutes les lois internationales. On ne parle même pas de la façon dont on a terrorisé des quartiers entiers à Conakry, dans des perquisitions absolument barbares des gens sans défense…Ça nous inspire qu’on est déjà dans le Far-West,  ça veut dire que tous les ingrédients sont là, tout le monde se balade avec des armes, des cagoules et tout ce qui s’ensuit et tire sur tout ce qui bouge et puis il y a des rançons, des têtes mises à prix. Et voilà dans quel pouvoir on est installé et ça c’est la logique du pouvoir par les armes et c’est totalement inadmissible. Et les citoyens ne sont pas en sécurité. Et je rappelle qu’il y a des dizaines de familles qui depuis septembre 2021 ne savent pas ce que sont devenus leurs proches, on ne sait pas s’ils sont morts ou s’ils sont vivants, ils ont tout simplement disparus.  C’est totalement inadmissible, il faut qu’on nous fasse la liste de tous les gens qui sont morts dans tous ces événements”, a martelé Mamadou Baadiko Bah dans l’émission Mirador de FIM FM.