Depuis quelque temps, le Gouvernement et le patronat sont en négociations avec le Mouvement syndical qui, en cas d’échec, menace de déclencher une grève générale sur toute l’étendue du territoire national. Le président du Bloc Libéral (BL), Dr Faya Millimouno, a cru devoir alerter les autorités de la transition sur cette menace, tout en faisant des recommandations pour une sortie de crise.
« Nous suivons avec le plus grand intérêt les négociations actuelles entre le gouvernement et le mouvement syndical. C’est extrêmement important, de notre point de vue, que ces négociations aboutissent à la satisfaction des deux parties. En ce qui nous concerne particulièrement, on parle globalement d’une négociation du mouvement syndical pour l’augmentation des salaires. Il y a cette dimension. Mais une autre dimension de ces négociations collectives concerne des dizaines de milliers de personnes qui sont actuellement au service de l’État dans le domaine de l’éducation notamment. En ce qui concerne le domaine de la santé, il y a le dossier de ceux qu’on appelle les stagiaires. Ils sont très nombreux dans le système de santé. Vous pouvez trouver un grand nombre de stagiaires dans les postes de santé et les centres de santé. Il y a des centres de santé qui sont dirigés par des stagiaires. Il y a également des postes de santé qui sont dirigés par des stagiaires. Or, le stage n’est qu’une petite étape de la formation. Donc, si ceci devient une carrière, c’est incompréhensible, » a fait remarquer le chef de file du Bloc libéral. Et d’ajouter : « Personnellement, au nom de mon parti, j’invite le gouvernement à travailler, à s’entendre avec le mouvement syndical. Sinon, cela pourrait effectivement entraîner une crise majeure dans le pays. Parce que, s’il y a aujourd’hui un mouvement de grève, cela pourrait se propager aux contractuels de l’éducation. Ce qui pourrait toucher les stagiaires de la santé. Donc, ce sont deux secteurs névralgiques qui emploient le plus grand nombre de personnes au service du peuple de Guinée. Nous recommandons donc que ces négociations puissent aboutir à la satisfaction du mouvement syndical tout en évitant de créer des troubles dans les finances publiques…»
Kèfina Diakité