Comme certaines sources l’avaient annoncé quelques jours plus tôt, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, à bord d’un avion estampillé Branding Guinée, a quitté Conakry ce lundi 18 septembre 2023, pour New York où il prendra part aux travaux de la 78ème session ordinaire de l’assemblée générale des Nations Unies. Comme d’habitude, avant de s’embarquer, le locataire du palais Mohammed V a fait la revue des troupes et salué les présidents d’institutions républicaines, les membres du gouvernement, les diplomates accrédités en Guinée et d’autres invités de marque. Il faut rappeler que plusieurs cadres guinéens, dont des membres du gouvernement et de la Présidence de la République, sont déjà aux Etats-Unis dans le cadre de cette visite du tombeur d’Alpha Condé. A la tribune des Nations Unies, l’ancien commandant du groupement des Forces spéciales tentera certainement de justifier le coup d’Etat du 05 septembre 2021 et de rassurer la communauté internationale par rapport à la conduite de la transition en cours dans le pays. Au pays de l’Oncle Sam, le colonel Mamadi Doumbouya et sa délégation auront face à eux des opposants au CNRD. C’est le cas des Forces vives de Guinée dont l’antenne américaine a ouvertement menacé de manifester en guise de protestation contre la façon dont la transition est conduite en Guinée. Faut-il craindre alors un face-à-face tendu entre partisans et détracteurs du CNRD ? C’est la question que l’on peut se poser légitimement. D’autres sources indiquent qu’à Conakry et à l’intérieur du pays, des manifestations pourraient se tenir également avec le même objectif. Toute chose qui, pour des raisons évidentes, suscite beaucoup d’inquiétudes chez les pauvres citoyens épris de paix.
A l’avènement du CNRD, nombreux sont ceux qui ont pensé que les manifestations violentes seraient dorénavant un lointain souvenir pour les Guinéens. Mais hélas, des manifestations violentes continuent de s’enregistrer dans certains quartiers du Grand Conakry, avec le triste bilan que l’on sait : des cas morts, des destructions de nombreux biens publics et privés.
Kèfina Diakité
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