Ce mardi 5 septembre 2023, l’An 2 du CNRD a été célébré sur fond de division, aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Les associations de presse ont été mises à contribution pour animer des émissions spéciales sur le bilan des deux ans gestion du pays par les tombeurs d’Alpha Condé (dialogue politique, infrastructures et travaux publics, diplomatie, justice et droits de l’homme, performances économiques, mise en œuvre du chronogramme de la transition, refondation de l’Etat, rectification institutionnelle, etc).
Pour leur part, les Forces vives de Guinée reconstituées autour du RPG Arc-en-ciel, de l’UFDG, de l’UFR et du FNDC, ont appelé les Guinéens à une marche dite pacifique et citoyenne pour protester contre la façon dont la transition est conduite par le colonel Mamadi Doumbouya et son gouvernement. Mais comme beaucoup le craignaient, l’on a assisté de nouveau à de violents affrontements entre jeunes manifestants et Forces de l’ordre, notamment dans certains quartiers situés sur l’Axe Hamdallaye-Kagbélen. Selon les Forces vives de Guinée, il y aurait eu trois morts les 4 et 5 septembre. Ce qui vient allonger la liste des victimes des manifestations sociopolitiques dans notre pays. Il faut dire que sur l’autoroute Fidel Castro, les populations ont vaqué à leurs occupations quotidiennes.
Il faut rappeler qu’à la veille de cette célébration de l’An 2 du CNRD, le gouvernement de transition, à travers le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, a cru devoir réitérer l’interdiction de toutes les manifestations sur la voie publique pour soutenir ou protester contre le CNRD.
“Le Ministre tient à rappeler et à réitérer l’interdiction formelle des mouvements de soutien et des manifestations sur la voie publique. Il met en garde toutes les personnes qui enfreindraient cette mesure prise dans le but essentiel de préserver la tranquillité publique et d’assurer aux citoyens le droit de vaquer à leurs occupations sans entrave”, peut-on lire dans le communiqué du ministre Mory Condé. La suite, on la connaît.
Kèfina Diakité
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