Ce lundi 4 septembre, le Premier ministre, Dr Bernard Goumou, accusé, à tort ou à raison, d’avoir fait débloquer plus de 6 milliards gnf pour rénover sa résidence, a mis à profit la cérémonie de pose de première pierre de la l’extension du siège de la Haute autorité de la communication ( HAC), pour inviter les professionnels de la presse à respecter la vie privée des personnes.
“Vous conviendrez bien avec moi que c’est une chose d’avoir un bel édifice, et des équipements modernes comme le centre de monitoring que nous devons aménager ; mais dans le cadre des médias, c’est une autre chose d’avoir des organes de presse de qualité. Cela doit être un défi auquel nous devrons tous œuvrer à relever sur le terrain de la construction d’une nation viable. Plus que tout autre acteur national, la HAC doit redoubler d’efforts et de stratégie pour une meilleure régulation qui ne freine pas l’expression responsable des médias dans leur contenu sur divers canaux.L’information est un véritable pouvoir. Ce pouvoir doit être au service du bien-être de la société, au service des citoyens face aux dérives de toutes sortes. Cela dans le respect des valeurs et normes sociétales et des personnes. Ne transformons pas ce pouvoir libérateur en arme de répression contre des individus. Ne transformons pas les plumes et les micros en instruments au service du mensonge public ou du combat politique.
Un journaliste détenteur d’une carte de presse doit toujours se distinguer du citoyen ordinaire sur les réseaux sociaux par la vérification des faits publiés. Il revient à cet organe de régulation de veiller à rappeler nos différents organes au respect de ce sacerdoce, ça y va du respect du noble métier qu’est d’informer les citoyens. Je réitère ici l’engagement du Président de la République à défendre la liberté d’information et les droits qu’elle implique, la liberté du commentaire et de la critique, l’indépendance et la dignité de la profession, tel que prescrit dans la déclaration internationale des droits et devoirs des journalistes. J’invite les professionnels de la presse à respecter la vie privée des personnes, à s’interdire les accusations anonymes ou gratuites, comme stipule l’article 7 de la déclaration. N’hésitons pas à intensifier les sessions de formation et de perfectionnement afin que notre presse joue efficacement son rôle de gardienne de l’intérêt général…”, a déclaré le locataire du palais de la Colombe, Dr Bernard Goumou.
Kèfina Diakité
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