Le 5 septembre prochain, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) soufflera ses deux bougies à la tête de la Guinée. La célébration annoncée de cet anniversaire s’est invitée à l’assemblée générale de l’UFR qui s’est tenue ce samedi 26 août 2023.

« Ils disent qu’il n’y a pas d’argent pour financer les élections, mais ils ont l’argent pour organiser la Mamaya et pour financer les mouvements de soutien. Et, bientôt le 05 septembre, il y a une dizaine d’artistes qui sont financés pour organiser les concerts. Ils ont même fait sortir des pagnes, des T-shirts. Tous ces montants débloqués pouvaient servir à l’organisation des élections. En tout cas, s’ils ont l’intention de les organiser mais, ils ne veulent pas organiser les élections parce qu’ils cachent quelque chose, et cette chose est le glissement de la transition. C’est pourquoi ils veulent nommer les chefs de quartier », a indiqué Hadja Fatoumata Camara, vice-présidente du parti de Sidya Touré.

Dans son intervention de circonstance, le responsable des jeunes de l’UFR, Ousmane Tolo Soumah, a pour sa part plaidé la cause des enseignants contractuels qui vivent une situation particulièrement difficile.

 « Les enseignants sont des martyrs. De 08 heures jusqu’à 16 heures, ils sont à l’école. Ils se rendent à la maison à partir de 17 heures. De 18 heures à 21 heures, ils sont en train de préparer des leçons, ils n’ont pas de temps. Il faut avoir pitié de ces gens-là. Les enseignants sont abandonnés à eux-mêmes. Les contractuels prennent un salaire de 1 million. Et, avec ça, tu paies 500 mille francs guinéens pour la location et tu as une famille. Comment tu vas t’en sortir avec tout ça là. En plus, souvent, ils sont dans les villages reculés. Si les cadres n’arrivent pas à régler la situation des contractuels, ils vont tous rentrer en enfer. Il faut avoir pitié des pauvres. Chaque année, ils parlent de recensement qui ne finit pas. Dans les conditions normales, quand un enseignant meurt, on doit l’arborer du rouge-jaune-vert. Parce que ce sont des martyrs. Mais, ici, c’est pour les ministres qu’on fait ça. Donc, il faut qu’on dénonce cette situation parce que jusqu’à présent, ils n’ont pas pu trouver une solution à leur problème. Ayez pitié des gens-là, ils ont leurs familles. », a-t-il martelé à l’AG de l’UFR.

Kèfina Diakité

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