La Cour suprême a rendu le 25 juillet dernier son arrêt dans l’affaire
de demande de mise en liberté provisoire de l’ex ministre de la
Défense du régime déchu, Dr Mohamed Diané. Un arrêt qui a donné lieu à
des interprétations différentes de la part des avocats de la Défense
et du procureur spécial près la Cour de répression des infractions
économiques et financières (CRIEF) qui n’est autre que Aly Touré.
Dans un premier temps, cet arrêt avait été délivré aux parties dans sa
version manuscrite. Et comme il fallait s’y attendre, chaque partie en
a fait sa propre lecture. La défense de l’ancien ministre d’Etat en
charge des Affaires présidentielles soutient mordicus que leur client
a bénéficié d’une mise en liberté de la part de cour. Pour leur part,
le parquet spécial et la partie civile ont fait savoir que la cour a
déclaré la demande sans objet et qu’elle a renvoyé l’affaire par
devant la chambre du jugement de la crief.
Pour rappel, le procureur spécial près la Crief, Aly Touré, avait
saisi la cour suprême dans le but d’obtenir l’annulation pure et
simple de cette décision de la Crief qui accorde la liberté provisoire
à ce dignitaire du régime du professeur Alpha Condé renversé le 5
septembre 2021 par le colonel Mamadi Doumbouya, alors commandant du
Groupement des Forces Spéciales. Poursuivi, comme d’autres cadres du
RPG Arc-en-ciel, pour des faits présumés de détournement de deniers
publics, Dr Mohamed Diané a bénéficié à la mi-décembre 2022 de la
2ème chambre de l’instruction de la cour de répression des infractions
économiques et financières (Crief) d’une liberté provisoire, assortie
du placement sous contrôle judiciaire et au paiement d’une caution de
5 milliards de francs guinéens. Comme on le voit donc, le natif de
Kankan n’est pas au bout de ses ennuis judiciaires. C’est le cas aussi
pour l’ancien Premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana ou encore
pour l’ancien président de l’assemblée nationale, Amadou Damaro
Camara.

Kèfina Diakité

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