Le procès des évènements tragiques du 28 septembre 2023 se poursuit au Tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Ce mercredi 26 juillet, Thierno Madjou Sow, une victime, était à la barre pour raconter ce qui lui est arrivé ce jour fatidique. “Le lundi du massacre c’est à la mosquée de Bambeto, sur la T2, que j’ai effectué la prière de l’aube parce que je ne voulais pas que ma mère soit au courant que je partais au stade. Au rond-point de Bambeto, je me suis croisé avec 3 jeunes, j’étais en survêtement et je portais une paire de chaussures sports parce que je me suis dit qu’il faut porter ça pour pouvoir courir jusqu’au stade. De gauche à droite, le long de la route, je ne voyais que des policiers et des gendarmes. Une fois au stade, très tôt dans la matinée, j’ai entendu les gens dire qu’il n’y aura pas de meeting. J’ai pris le chemin de retour parce qu’il n’y avait pas assez de mouvement mais sur le chemin de retour j’ai croisé du monde sur les hauteurs de Hamdallaye, je me suis retourné avec eux encore. Je fais partie des gens qui ont prié au stade…Lorsque la débandade a commencé, je me suis dirigé vers l’accès réservé souvent aux joueurs. Et une fois à la porte, j’ai croisé un homme en treillis qui portrait un béret rouge, il m’a cogné avec son fusil, ma mâchoire s’est fracturée en 3 et il m’a poignardé avec un couteau sur ma cheville. Et sur place, il y a eu des morts, un homme barbu qui a trouvé la mort je suis tombé sur eux et immédiatement j’ai commencé à pleurer en disant que je vais mourir et je n’ai pas demandé au revoir à maman…”, a raconté Thierno Madjou Sow, une des nombreuses victimes des évènements tragiques du 28 septembre 2009 sous la transition CNDD.
Kèfina Diakité
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