Ces dernières années, force est de reconnaître que des sommes colossales ont été investies par les gouvernements successifs dans le secteur de l’électricité. Mais la Guinéenne d’électricité (EDG) peine à renflouer ses caisses, à cause notamment des réseaux de fraude et de vol d’électricité aussi bien dans la capitale que dans les villes de l’intérieur. Face à cette situation, le ministère de la Justice et la Direction Générale d’EDG ont décidé d’unir leurs forces pour démasquer et poursuivre les fraudeurs et les voleurs d’électricité, qui agissent au détriment de l’Etat qui se voit dans l’obligation d’accorder régulièrement de fortes subventions à EDG pour desservir les unités industrielles, les services publics et les ménages en courant électrique.
Ce mardi 18 juillet, une rencontre s’est tenue au ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, avec les procureurs. Une occasion que le ministre Alphonse Charles Wright a mise à profit pour réitérer sa détermination à tordre le cou aux fraudes et au vol d’électricité dans notre pays.
« Nous avons une source hydroélectrique, mais sauf que de la production, du transport et de la commercialisation de l’électricité, tout est question de problème. Ce problème, qui à un certain niveau, doit attirer l’attention de tous les pouvoirs publics, à l’effet de lutter contre la fraude et le vol d’électricité…Premièrement, si c’est autour des médias qu’on doit faire une promotion gratuite, je ne suis pas dedans. Si c’est une lutte personnelle, je ne m’engagerai pas. Mais si ça doit être fait de façon impersonnelle, dans le cadre de lutter efficacement contre la fraude et le vol d’électricité, ils doivent savoir qu’ils ont un collaborateur qui ne tremblera jamais face à ces éléments là », a-t-il indiqué, avant de faire remarquer que la lutte contre la fraude doit se faire d’abord en interne.
“C’est pourquoi j’ai fait appel à monsieur le Directeur de l’EDG, pour lui dire que même si c’est son nom qui sera associé, il ne sera pas épargné. Il faut que cela soit compris. Nous avons proposé qu’on nous communique sans délai la liste des zones existant pour voir si elles sont en règle. C’est un combat de tous les jours et c’est pourquoi nous avons institué des rencontres périodiques. Au fur et à mesure que ça va évoluer, nous ferons le point de la situation…Les prochains jours, on va commencer par l’identification pour voir qui paie et qui ne paie pas », a-t-il martelé. Reste à savoir maintenant si cette annonce sera suivie d’effet. Attendre de voir…
Kèfina Diakité
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