Ce mercredi 12 juillet 2023, le procès des évènements tragiques du 28 septembre 2009 s’est poursuivi au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. C’est Marcel Guilavogui qui était à la barre pour répondre aux questions du ministère public et des avocats de la partie civile.
Dans une interview accordée aux médias, après la première partie de l’interrogatoire, Me Amadou DS Bah, l’un des avocats de la partie civile, a indiqué que celui qui se faisait passer sous la transition CNDD pour le neveu du capitaine Moussa Dadis Camara ne disait que des contre-vérités, au lieu de dire ce qu’il a joué comme rôle dans la répression qui a eu pour théâtre le stade du 28 Septembre. Pour lui, Marcel, en tant que maillon fort du régime du CNDD, a confirmé que son co-accusé, le capitaine Moussa Dadis Camara, président de la transition au moment des faits est l’alpha et l’oméga des massacres du 28 septembre.
“D’abord il s’engage à dire à la vérité, toute la vérité mais il dit tout ce que le capitaine a fait mais curieusement il occulte ce que lui-même il a fait. Nous avons des preuves palpables à travers des témoignages, non seulement des parties civiles mais également de certains accusés qu’effectivement il était au stade à la tête d’un dispositif, d’un contingent qui a créé d’énormes dégâts, d’énormes massacres au stade…Nous, on attendait à ce qu’il fasse son mea-culpa général, non pas un mea-culpa particulier mais qu’il reconnaît effectivement qu’il est l’un des personnages centraux des massacres du 28 septembre. Peut-être cela aurait pu le sevir au moment de la délibération au niveau des juges. Mais malheureusement il s’est inscrit dans la logique de nier tout ce qu’il a fait et de raconter ce que le capitaine Dadis a dit. Moi je pense que le sort du capitaine Dadis est déjà scellé…”
Kèfina Diakité
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