Les Guinéens viennent d’apprendre, en plein procès des évènements tragiques du 28 septembre 2009, l’évasion de la Maison centrale de Conakry d’Ibrahim AKHLAL, placé sous mandat de dépôt le 27 décembre 2022 pour des faits présumés de ‘’faux et usage de faux en écritures publiques et complicité’’.
Et comme il fallait s’y attendre, dans un communiqué rendu public lundi 5 juin, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Alphonse Charles Wright, a annoncé des poursuites judiciaires contre Mamadou Alpha N’Diaye, régisseur de la Maison centrale et cinq autres agents de l’administration pénitentiaire et de santé pour « complicité d’évasion ».
Les 5 agents poursuivis pour complicité sont : Ibrahima Sory Kindia SYLLA, matricule : 264661B, en service à la Maison Centrale de Conakry ; Sâa Honoré TOLNO, matricule : 264567A, en service à la Maison centrale de Conakry ; Noumouké CAMARA, agent pénitentiaire en service à la Maison centrale de Conakry ; Docteur Issiaga Aboubacar CAMARA, matricule : 262932L, médecin chef de la Maison centrale de Conakry ; Ousmane CISSE, matricule : 262933V, infirmier d’État en service à la Maison Centrale de Conakry.
Cette évasion relance le débat sur les conditions de détention à la plus grande prison du pays, à savoir la Maison centrale de Coronthie. Attendons de voir si toute la lumière sera faite sur cette autre affaire d’évasion à partir de cette prison où sont détenus actuellement les accusés dans le massacre du 28 septembre 2009 et les dignitaires du régime déchu poursuivis par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour détournement de deniers publics.
Kèfina Diakité