Poursuivis pour des faits présumés de détournement de deniers publics, Dr Ibrahima Kassory Fofana (ancien Premier ministre), Dr Mohamed Diané (ancien ministre de la Défense) et Oyé Guilavogui (ancien ministre de l’Environnement) étaient attendus mercredi, 15 mars 2023 devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (Crief). Mais comme ils avaient annoncé quelques heures plus tôt, ces anciens dignitaires du régime déchu ont brillé par leur absence. Ce qui, comme il fallait s’y attendre, a fait réagir au sein des acteurs sociopolitiques du pays. C’est le cas par exemple du coordinateur du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDT), Keamou Bogola Haba.
“Un homme politique n’est pas au-dessus de la loi, il est sujet de droit comme le citoyen ordinaire car le respect de la justice de notre pays est non seulement un devoir citoyen mais surtout une obligation légale. Depuis le 28 septembre 2022, l’ancien Président, le capitaine Moussa Dadis Camara, a fait tomber un autre grand tabou. Son acte de soumission à la justice de son pays oblige désormais ses compatriotes Kassory Fofana, Mohamed Diané, Oyé Guilavogui, Mamadou Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé et Cie et chacun de nous à obligatoirement comparaître de gré ou de force devant le juge, en cas de convocation et cela indépendamment de notre croyance ou non en la justice de notre pays… Malheureusement pour eux, nous sommes sous le régime de la refondation où l’égalité de tous devant la loi commence à être la règle. Mais comme hier, ils continuent de mépriser la justice guinéenne et veulent faire comprendre qu’ils sont des intouchables. Ils continuent de croire que les manifestations de rue vont faire plier ces jeunes magistrats et militaires qui doivent faire l’histoire et donner á la justice guinéenne sa place de dernier recours avant la justice de Dieu et à l’État, le pouvoir de puissance publique suprême», a-t-il écrit sur son compte Facebook.
Kèfina Diakité
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