Le samedi 11 mars 2023, les victimes de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse ont voulu commémorer l’an 4 de leur déguerpissement par le régime d’Alpha Condé. Mais pour des raisons que la Raison ignore, elles en ont été empêchées par la police de proximité.
« Depuis la chute du régime d’Alpha Condé, il y a de l’espoir qui renaît. À ce jour, les victimes n’ont pas encore été dédommagées. Il y a des couloirs de négociations qui sont ouverts. Dans cette optique, nous sommes ici pour échanger avec les victimes, prendre les documents et les mettre à côté en attendant de voir la suite. Malheureusement, il y a eu incompréhension entre autorités. La situation telle qu’elle se présente, c’est qu’il n’y a pas eu communication entre les autorités. La mairie de Ratoma a été saisie le 8 mars par rapport à notre rencontre d’aujourd’hui, l’information n’a pas été remontée. Le PA qui gère le site a été informé et a donné son accord. Mais malheureusement, le commissaire de Kaporo-Rails dit qu’il n’est pas informé et qu’il ne peut pas autoriser notre activité alors que l’activité n’a aucune incidence sur l’ordre public », a confié Mamadou Samba SOW. Mais le collectif des victimes n’entend pas abandonner son combat. « C’est regrettable que ce soit le commissariat qui ne soit pas informé et qui a reçu l’ordre du commissaire central de mettre un terme à cette activité. Nous ne pouvons que nous replier. (…). Ni la mairie, ni le commissariat ne peut quelque chose contre nous. Nous sommes des Guinéens, nous demandons au président de la République de se pencher sur la situation des victimes de Kaporo-Rails comme il l’a fait en rapatriant les Guinéens de la Tunisie. Tous les Guinéens sont fiers aujourd’hui d’être Guinéens parce que les Guinéens en difficulté en Tunisie ont été rapatriés dans un avion guinéen. Il a fait des actes pour rendre justice aux victimes du 28 septembre…Aujourd’hui, nous acceptons de quitter mais nous sommes prêts, de la même manière que nous avons perdu nos maisons. Si on nous provoque, nous serons prêts à aller en prison parce que nous sommes des faibles, ceux qui sont au pouvoir ont des armes et la force publique. (…). Ces terres là nous appartiennent jusqu’à nouvel ordre », martèle-t-on au niveau du collectif des victimes de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse.
Kèfina Diakité