Suite à la manifestation organisée à l’appel du FNDC (dissous) dans le grand Conakry le jeudi 16 fevrier, avec le bilan que l’on sait (2 morts, des blessés, des arrestations, des destructions des biens publics et privés), le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, a fait une sortie pour brandir la menace de suspension ou de retrait tout court des agréments à certaines organisations politiques et sociales dont la responsabilité est établie dans les violences. Ce qui, comme il fallait s’y attendre, a fait réagir des acteurs sociopolitiques . C’est le cas par exemple de Francis Haba, président de l’UGDD (Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement).
” Le ministre Mory Condé charge plus lourd encore(…). Je pense que ses déclarations ne sont pas dignes d’une autorité. Que ce soit l’administration ou encore les partis politiques, nous sommes tous soumis au droit. Alors le ministre n’a aucun pouvoir de retirer un agrément ou le suspendre. Vu que nous sommes régis par le statut des partis politiques, cela ne l’autorise pas de faire une sortie comme celle qu’il a eu à faire. Pour moi, les manifestations sont inaliénables, et donc autorisées par les lois nationales et supranationales”,  a indiqué Francis Haba, président de l’UGDD, par ailleurs vice-président en charge des questions politiques de l’ANAD, la coalition politique à laquelle appartient l’UFDG de Cellou Dalein Diallo.
Kèfina Diakité 
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