À la barre du tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry, l’ancien président de la transition CNDD, le bouillant capitaine Moussa Dadis Camara, a soutenu mordicus qu’il a été victime d’un complot ourdi par le trio formé par Alpha Condé, Sékouba Konaté et Toumba Diakité. Parlant de la manifestation du 28 septembre 2009, le natif de Koulé a laissé entendre que c’est le président du RPG qui avait donné la date, avant de quitter Conakry pour les États-Unis. Il est allé jusqu’au dire que les cadres et militants du RPG ne se sont pas rendus au stade. Ce vendredi 27 janvier 2023, dans l’emission Mirador de FIM FM, Bah Oury, président de l’UDRG et président de la commission d’organisation de la manifestation des forces vives du 28 septembre 2009 a apporté des précisions sur cette affaire qui fait couler actuellement beaucoup d’encre et de salive dans le pays du colonel Mamadi Doumbouya.
“Je dois être très clair en tant que président de la commission d’organisation. On avait indiqué que tous les responsables des partis politiques et membres des forces vives devaient être à Conakry pour être parmi ceux qui allaient manifester. Et donc 72 heures, avant le 28 septembre, j’ai constaté que monsieur Alpha Condé n’était pas à Conakry, j’ai appelé Dr Diané qui était le secrétaire permanent du RPG à l’époque pour lui dire est-ce-que monsieur Alpha Condé sera à Conakry ? Il répond comme quoi ce dernier est à New York dans les alentours du rassemblement des Nations unies, il ne pourra pas être là. Donc je lui ai suggéré en conséquence de tout faire avant le lundi que monsieur Alpha Condé au nom du RPG s’exprime sur les ondes internationales pour montrer et apporter toute la solidarité à la participation du RPG dans la manifestation. Ce qui a été fait sur les ondes de RFI le dimanche matin si ma mémoire est bonne. Pour acter que le RPG était bel et bien impliqué de bout en bout dans ce qui allait se passer le lundi 28 septembre 2009 dans le cadre de ce rassemblement pacifique. Et qui a été réellement au point de vue des manifestants un rassemblement pacifique mais nous avons été malheureusement surpris de voir que le stade était ouvert à la dernière minute et que la foule s’est engouffrée dans une souricère avec toutes les conséquences que vous avez pu constater par la suite”, a témoigné Bah Oury, le président de l’UDRG.
Kèfina Diakité
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