Le procès des évènements tragiques du 28 septembre 2009 se poursuit au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Après neuf de ses dix co-accusés (Moussa Tiégboro Camara, Marcel Guilavogui, Toumba Diakité, Claude Pivi, Abdoulaye Chérif Diaby, Cécé Raphaël Haba Mamadou Aliou Keita, Ibrahima Camara dit Kalonzo, Moussa Dadis Camara), ce fut au tour du gendarme Blaise Goumou d’être appelé ce mercredi 25 janvier 2023 à la barre pour répondre des faits qui lui sont reprochés.
Dans sa déclaration préliminaire, après avoir parlé longuement de son parcours professionnel, cet ancien collaborateur du colonel Moussa Tiégboro Camara a réagi aux propos tenus par le commandant Toumba Diakité, qu’il a présenté comme quelqu’un qui était très craint sous la transition CNDD. Il a soutenu que le 28 septembre 2009, à l’arrivée des bérets rouges de la garde présidentielle avec le commandant Toumba, les éléments de la gendarmerie qui étaient au stade du 28 septembre se seraient repliés. Et il s’est demandé ce qu’on pourrait bien lui reprocher dans les événements tragiques du 28 septembre 2009. Ce jour-là, en effet, l’on souvient, une manifestation pacifique des forces vives de la nation contre une éventuelle candidature du bouillant capitaine Moussa Dadis Camara à la présidentielle avait été réprimée dans le sang dans le plus grand stade de la capitale à l’époque. Selon l’ONU et les organisations de défense des droits de l’homme, cette répression a fait plus de 150 morts et des dizaines de femmes et de filles violées.
Après treize longues années d’attente, le procès de ces événements tragiques a démarré le 28 septembre 2022 au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel, grâce à la volonté politique clairement affichée par les autorités de la transition. Espérons qu’à la fin dudit procès, les vrais auteurs de ces crimes odieux et leurs complices seront condamnés pour que leur cas serve d’exemple pour tous les Guinéens.
Kèfina Diakité
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