Le procès des évènements tragiques du 28 septembre 2009 se poursuit au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Après huit de ses dix co-accusés (Moussa Tiégboro Camara, Marcel Guilavogui, Toumba Diakité, Claude Pivi, Abdoulaye Chérif Diaby, Cécé Raphaël Haba Mamadou Aliou Keita, Ibrahima Camara dit Kalonzo), c’est au tour de Moussa Dadis Camara d’être appelé à la barre pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Les 16 et 17 janvier, l’enfant de Koulé a connu des fortunes diverses. Avant de répondre aux questions de ses conseils, le bouillant capitaine Moussa Dadis a eu un face-à-face tendu avec Me Paul Yomba Kourouma, l’avocat de son ancien aide de camp, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba. Les échanges entre les deux hommes étaient parfois houleux.
Ce mercredi 18 janvier 2023, l’ancien président de la transition CNDD était toujours à la barre pour répondre aux questions des avocats. Des questions qui, parfois, irritaient le capitaine qui s’est emparé du pouvoir le 23 decembre 2008, au lendemain de la disparition du général-président Lansana Conté. Des questions venant notamment des avocats de la partie civile ou ceux de Toumba. Revenant spécifiquement sur sa présence présumée au complexe Marocana jouxtant le stade du 28 septembre, le jour du massacre, Moussa Dadis Camara a juré, les mains en l’air, qu’il n’y était pas. Le procureur Algassimou Diallo et certains avocats de la partie civile sont revenus à la charge pour lui poser à nouveau des questions relatives aux massacres du 28 septembre. Le président du tribunal, Ibrahima Sory 2 Tounkara, a renvoyé finalement le procès au lundi 23 janvier 2023 pour la suite des débats qui deviennent de plus en plus intéressants.
Kèfina Diakité
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