Le mardi dernier, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, a réceptionné un avion, qui devrait servir à assurer les déplacements des officiels guinéens. Dans une tribune publiée dans la presse, Sékou Koundouno, responsable des stratégies et planification du FNDC dissous, s’est posé un certain nombre de questions sur les conditions d’acquisition et l’état de cet appareil.
“Les Guinéens ne cesseront jamais d’étonner, et pourtant le peuple devrait être exigeant à l’égard de ses dirigeants, c’est en cela qu’il acquiert le respect. Il n’est pas mal en soi de se réjouir de ce que les dirigeants peuvent faire pour le pays.
Mais en tant que citoyens, vous devriez avoir de l’œil sur la gouvernance de vos dirigeants. C’est un droit constitutionnel et un devoir républicain de contrôler l’action publique et d’obliger cette même puissance à nous rendre compte. Mais les gens pensent, désormais, que quand ceux qui sont au sommet de l’État, font des acquisitions, qu’il faut les remercier, les vénérer, les louer comme si cela venait de leurs propres poches. Or, ils n’ont puisé que dans les caisses de l’État parfois de façon illégale sans aucune procédure normale et légale.
À cet effet, concernant l’achat de ce fameux avion dont les photos circulent ces derniers temps, plusieurs questions méritent d’être posées. Des questions légitimes que tout bon citoyen devrait se poser.
Parmi toutes ces questions, c’est de savoir quelle a été la procédure d’acquisition de cet avion ? Cette question est d’autant légitime que la question de savoir le montant réel de son acquisition.
Sinon la procédure est claire, pour qu’un gouvernement fasse une acquisition de telle envergure, il faut rendre l’acte officiel.
L’Assemblée nationale, devrait être saisi. Tout comme les projets de prêts qui sont présentés devant les conseillers, il en devrait été ainsi pour cette acquisition.
De même, pour une question de transparence, le gouvernement pouvait lancer un appel d’offre à l’issue duquel, une entreprise de vente doit être recrutée. Après les transactions, le produit est rendu public. Ce sont autant de critères de transparence qui ont manqué à l’achat de cet avion qui suscitent moult interrogations. Pourquoi la nébuleuse du CNRD n’a pas procédé par des voies de transparence ? Qu’est-ce qui se cacherait derrière ce mépris pour la procédure normale ?
Il faudrait encore s’interroger sur le montant d’acquisition de cet avion. C’est où son origine? Est-ce un prêt au nom de l’État ? Ou bien c’est de l’argent pris dans le trésor ? Comment et pourquoi ?
Et concernant également l’avion, acquérir un vol figuré comme propre, pour le coût, faites le constat au niveau du numéro de série (tail number) pour s’en apercevoir. Il est unique et alphanumérique entre 2 et 6 caractères. Les avions aux USA commencent tous avec N par exemple. Trouvez le tail number et vous aurez la réponse à plusieurs de vos questions…il est certainement pas neuf cet appareil sur la photo…”, a écrit Sékou Koundouno, responsable des stratégies et planification du FNDC dissous officiellement par le MATD.
Kèfina Diakité 
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