Ce lundi 19 décembre 2022, Moussa Dadis Camara était à nouveau à la barre du tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry pour répondre aux questions du ministère public et de la partie civile, par rapport aux événements tragiques du 28 septembre 2009 ayant fait 156 morts et 109 femmes violées, selon l’ONU et les organisations de défense des droits de l’homme. Il a nié les faits de complicité pour lesquels il est poursuivi.

Pour Me Paul Yomba Kourouma, avocat de Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, l’ancien président de la transition CNDD ne dirait pas la vérité. « Il (Dadis, ndlr) est en train de prouver qu’il n’a pas de langage de la vérité, même de la courtoisie vis-à-vis du tribunal. Il a été conseillé pendant cette semaine de repos ou de traitement ou même de repli tactique de gérer sa voix mais vous voyez, il a fini par disjoncter sur le poids des questionnaires de cette jeune dame procureure…Dadis est l’artisan, le concepteur, le préparateur et c’est lui-même qui devait aller réaliser mais qui a été empêché. Donc il a fait réaliser ce massacre et il refuse de faire face à la mémoire des victimes. Il ne demande même pas pardon en tant que responsable morale. Il dit qu’il ne demandera pardon lorsque que des culpabilités seront établies alors en tant que chef, il en est l’ordonnateur, c’est-à-dire qu’il nous surprend à plus d’un titre. C’est pourquoi, j’ai demandé à Me Lanciné Sylla de l’agonir, de l’asphyxier mais de ne pas le tuer pour que moi-même je l’achève », a martelé Me Paul Yomba Kourouma, avocat de Toumba Diakité, ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara.

Kèfina Diakité

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