Le Centre d’Excellence d’Afrique pour la Prévention et Contrôle des Maladies Transmissibles (CEA-PCMT) reçoit la 1ère cohorte du diplôme d’université.
Le centre d’excellence d’Afrique pour la prévention et le contrôle des maladies a abrité le mercredi 23 novembre 2022, la cérémonie de lancement officiel de la formation de la première cohorte des agents techniques nationaux pour la mise en œuvre de la politique nationale de prévention et contrôle des infections transmissibles dans les hôpitaux. Ce projet a pour objectif général de réduire de façon considérable les risques infectieux dans les établissements de santé en Guinée lors des soins dispensés par la pratique de PCI en milieu hospitalier. Cette formation est une initiative du ministère de la Santé en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, à travers l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry et la Faculté des sciences et techniques de la santé appuyée par Expertise France. Elle est la suite logique d’un projet d’appui à la maîtrise du risque sanitaire infectieux dans les structures sanitaires du pays. C’est le doyen de la Faculté des sciences et techniques de la santé qui a présidé la cérémonie d’ouverture, en présence de la représentante du ministère de la Santé, du représentant d’Expertise France et des responsables du centre qui abrite la formation.
Ils sont 22 agents venus des structures sanitaires bénéficiaires du projet intitulé ‘’Projet d’appui à la maîtrise du risque infectieux dans les établissements de soins en Guinée dans les régions sanitaires de N’Zérékoré, Kankan et Conakry’’.
Dans son allocution de bienvenue à cette cérémonie de lancement, le directeur du centre d’excellence d’Afrique pour la prévention et le contrôle des maladies transmissibles (CEA-PCMT) s’est réjoui de la tenue de cette activité, tout en précisant que ce diplôme d’université va résoudre un problème de ressources humaines dans les structures sanitaires. Pr. Alexandre Delamou mentionne également que ce diplôme est le fruit d’un travail de continuité. « La mise en œuvre de ce diplôme est la suite d’un projet du ministère de la Santé qui vise la réduction des risques infectieux dont le volet pédagogique a été confié à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry à travers le centre d’excellence. Elle a été également un processus de travail entre les experts du ministère de la Santé, de l’université et de notre partenaire technique qui est Expertise France. Une analyse situationnelle a d’abord été réalisée pour pouvoir adapter les objectifs de la formation aux besoins des professionnels de la santé de notre pays. Cette analyse a été suivie d’un atelier de validation des compétences et des capacités. A la suite de quoi un autre atelier de validation a été organisé pour ce curriculum. Tout ce travail a permis d’engager les procédures de reconnaissance officielle du diplôme d’abord au niveau de la chaire de santé publique au niveau du département de la médecine puis à la faculté des sciences et techniques de la santé puis au niveau du conseil de l’université. Ce diplôme d’université est le fruit d’un travail collaboratif. Le directeur Pr Delamou espère que cette formation soit l’un des résultats pérennes de ce projet, tout en rassurant les partenaires. »
Dr Haba Sény Eveline, cheffe section gestion des ressources au ministère de la Santé, point focal du projet PCI à la direction nationale des établissements hospitaliers publics et privés, représentante du ministère de la Santé a axé son intervention sur l’importance de cette cette formation à tous les niveaux. « Cette formation diplômante répond aux objectifs du ministère de la Santé et de l’hygiène publique en matière de renforcement des capacités des ressources humaines certes facteur de fidélisation de ces ressources. A l’instar des autres thématiques, la PCI est transversale au renforcement du système de santé. Dans l’optique des réformes hospitalières en cours, la lutte contre les infections associées aux soins occupe une place prépondérante. Cette formation viendra accompagner la légifération future des fonctions d’hygiène au sein de nos structures sanitaires pour l’amélioration de la qualité des soins. »
Dr FELEMOU Gnakoï est le coordinateur des programmes santé à Expertise France. Il a déclaré ceci: “Ce projet qui appuie à la mise en place de cette formation diplômante en prévention et contrôle des infections qui est un diplôme universitaire en lien avec le centre d’excellence africain en prévention et contrôle des infections est issu d’un gros projet du ministère de la santé appelé projet d’appui à la maîtrise du risque infectieux dans les établissements de soins en Guinée. C’est dans cette suite logique que les parties prenantes ont envisagé d’adapter le renforcement des ressources humaines à la demande du ministère de la Santé pour favoriser l’application de la PCI dans les structures sanitaires”
Pour sa part, Pr. Tounkara Thierno Mamadou, responsable de la pédagogie au centre d’excellence d’Afrique pour la prévention et le contrôle des maladies transmissibles, c’est un long processus qui a abouti aujourd’hui au lancement officiel d’un diplôme d’université (DU) en prévention et contrôle des infections. C’est pourquoi il dira: “Pour quelqu’un qui connaît l’histoire de la Guinée, qui a connu plusieurs épidémies jusqu’à date, nos institutions d’enseignement supérieur n’offraient pas de diplôme qualifiant en termes de prévention et contrôle des infections”. Avant d’ajouter que les bénéficiaires sont au nombre de 22 qui, durant six semaines, vont être outillés en prévention et contrôle des infections au sein de nos structures hospitalières.”
En présidant cette cérémonie solennelle, Pr. Mohamed Cissé, doyen de la faculté des sciences et techniques de la santé de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, a commencé par préciser l’importance de la session officiellement lancée ce jour. “C’est une formation importante d’abord pour notre institution qui est une université parce que l’un des éléments d’évaluation des institutions d’enseignement supérieur aujourd’hui c’est de faire en sorte que les professionnels qui travaillent sur le terrain reviennent à l’université pour apprendre un certain nombre de choses. Donc, c’est une formation complémentaire et un élément important pour notre université”, a précisé le doyen de la faculté des sciences et techniques. Avant d’ajouter que la formation est aussi importante pour les structures hospitalières. “Au-delà de notre institution d’enseignement supérieur, les cadres qui vont être formés au niveau de leurs structures vont essayer de mettre en place la prévention et le contrôle des infections…Quand un malade vient à l’hôpital, il vient avec une infection, il ne faut pas qu’il ressorte avec une maladie.”, a laissé entendre Pr Mohamed Cissé.
“Cette formation va aboutir à la qualification des prestations qui seront offertes dans les structures sanitaires en matière de prévention et contrôle des infections”, a conclu Pr Tounkara, responsable pédagogique au centre d’excellence d’Afrique pour la prévention et le contrôle des maladies transmissibles.
Amadou Tidiane Diallo
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