Dans un enregistrement audio qui lui est attribué, l’actuel ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, aurait confié (en Pular) à un interlocuteur au téléphone que Kalémodou Yansané, vice-président de l’UFDG (un parti dont il est exclu) aurait demandé ses services pour faire nommer son épouse Fatou Baldé au poste de ministre dans le gouvernement de transition. Comme il fallait s’y attendre, à la faveur d’une conférence qu’elle a animée hier vendredi, l’intéressée, par ailleurs cheffe de cabinet du Ministère de l’enseignement Technique et de la Formation professionnelle, a tenu à apporter un démenti formel aux propos prêtés à l’ancien député uninominal de Gaoual.
« Mon mari n’a jamais, jamais demandé de service à ce monsieur. Et moi personnellement, il n’a jamais été voir qui ce soit pour ma promotion. Et moi-même, je n’ai pas besoin d’être pistonnée pour ça…Je suis désolée. La personne qui a dit que mon mari est allé la voir pour moi, elle a menti. Je suis formelle qu’elle a menti. C’est un gros mensonge. Et je me dis que pour ce que j’ai été ou ce que je suis ou ce que je veux être, je n’ai pas besoin d’être pistonnée (…). C’est faux, c’est archi-faux, c’est un mensonge monté de toutes pièces. Et puisque je suis une femme, j’ai des enfants, j’ai de la famille, je ne peux pas rester bouche bée, il faut que je dise publiquement qu’il ment », a martelé Fatou Baldé qui dit ne pas écarter la possibilité de porter plainte.
« Je le mets au défi de me prouver que c’est lui qui m’a fait nommer. La première fois, la deuxième fois que j’ai rencontré le président de la république, il n’y avait pas de témoins. Nous étions que trois. Lui (le président), une personne et moi. Ce n’est ni lui, ni par lui que je suis arrivée là-bas. Si vous voulez plus de précisions, il faut appeler le général Idi Amin, il dira comment ils m’ont repérée, appelée, entretenue jusqu’à ce qu’on arrive ici. Je suis formelle qu’il ment. Et le mensonge, c’est puni et c’est regrettable. Si ça continue, je me réserve le droit de le poursuivre pour diffamation. Je ne peux pas aller faire des études jusqu’à avoir des diplômes comme j’en ai eu, travailler pour ce pays, travailler pour des institutions internationales, être cheffe d’entreprise et que ce soit lui qui aille me défendre quelque part pendant que lui-même, il se cherchait là-bas. Je suis désolée mais c’est du mensonge pur et simple », a ajouté Mme Yansané Fatou Baldé. Affaire à suivre…
