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Durée de la Transition en Guinée: la position ferme de Embaló, président en exercice de la CEDEAO

Dans une interview accordée à nos confrères de RFI et de France 24, le mardi 20 septembre 2022, le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, président de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a répondu à des questions relatives à la conduite de la transition en Guinée. C’était en marge de la 77è Assemblée générale des Nations unies et en prélude au sommet extraordinaire de l’organisation sous-régionale à New York (États-Unis).
Pour l’homme fort de Bissau, il n’y aurait pas de blocage avec la Guinée du colonel Mamadi Doumbouya. Et parlant de durée de la transition,  il a dit ceci: “Il n’y a pas de blocage. Je ne pense pas que la junte ait dit 3 ans. Je n’ai pas entendu parler de 36 mois. C’est inacceptable pour la CEDEAO, c’est non négociable. Si la junte maintient 3 ans, il y aura de lourdes sanctions. On ne peut pas accepter ça », a martelé le président de la Guinée-Bissau. Avant de révéler qu’il n’a plus de contact avec le colonel Mamadi Doumbouya depuis son dernier voyage en Guinée au mois de juillet 2022.

“J’étais en Guinée. On a discuté à Conakry, on est arrivés à un consensus : on ne peut pas dépasser les 24 mois…Les 36 mois ne sont pas négociables pour la CEDEAO…On ne peut pas banaliser la CEDEAO. Il y a des principes que tout le monde doit suivre », fait savoir Umaro Sissoco Embaló qui, au passage, n’a pas tari d’éloges à l’endroit du colonel Damiba qui déroulerait normalement la feuille de route de la transition au pays des hommes intègres, le Burkina Faso.

Comme il fallait s’y attendre, cette sortie du président Embaló est diversement appréciée en Guinée. Pour les partisans du CNRD, le président Bissau-guinéen n’a rien à imposer à la Guinée qui demeure très jalouse de son indépendance et de sa souveraineté. Quant aux détracteurs de la junte au pouvoir depuis le 5 septembre, ils se réjouissent tout naturellement de cette position ferme et claire affichée par le président de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans leur pays.

Kèfina Diakité

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