De plus en plus de citoyens habitant dans les quartiers situés le long de l’Axe (autoroute Le Prince) se plaignent de ce qu’ils considèrent comme des exactions de la part des hommes en uniforme, notamment les gendarmes. C’est le cas de cet homme, riverain de l’Axe, qui, sous couvert d’anonymat, est revenu sur ce qu’ils ont vécu le 7 septembre, le jour d’enterrement d’une victime des manifestations.
« Le mercredi 7 septembre 2022, les gendarmes embêtés par les jeunes manifestants, s’en sont pris aux riverains permanents, victimes expiatoires des jeunes et des gendarmes. Ils accusent les riverains de l’Axe d’être les parrains des jeunes manifestants venus de partout pour se défouler le long de la route Le Prince. Pourtant, ces riverains ont salué, applaudi et béni les libérateurs car ils se sont dit qu’ils sont libérés du joug des multiples manifestations les rendant ainsi comme des otages des politiciens et de la mal gouvernance. Il y a cette peur incessante d’être tout le temps sur le qui-vive. Ce 7 septembre, les habitants de l’Axe ont été pris d’assaut par des gaz lacrymogènes aussi piquants que les précédents, avec pour conséquences : des céphalées, la tête lourde, des maux de poitrine, des vertiges… J’interpelle les autorités afin qu’elles prennent leurs dispositions et que les pauvres populations ne soient pas les souffre-douleur des hommes en uniforme et des manifestants. Que la justice serve de boussole pour tout le monde. Que les gendarmes, issus de nous, cessent de manquer de respect aux honnêtes et respectables citoyens que nous sommes, de nous humilier sans raison ou de nous prendre pour du bétail. », a-t-il lancé comme cri du cœur à l’intention des autorités à tous les niveaux. Reste à savoir maintenant si cet appel d’un citoyen qui se dit victime d’exactions tombera dans des oreilles attentives. Attendons de voir.
Kèfina Diakité
