La deuxième journée civique d’assainissement a été organisée ce samedi 3 septembre sur toute l’étendue du territoire national. Le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, n’est pas resté au Palais Mohammed V. Il s’est rendu dans certaines communes de la Conakry (Matoto, Matam) pour prendre part symboliquement aux opérations d’assainissement. Le nouveau Premier ministre, Dr Bernard Goumou, qui était à Boké pour l’inauguration d’un poste électrique, et des membres du gouvernement ont fait de même pour donner l’exemple aux populations. De 8h à 12h, la circulation est bloquée sur certains tronçons de la capitale pour permettre l’assainissement des artères de la ville et le curage des caniveaux. Il faut rappeler que c’est face à l’insalubrité poussée de Conakry et des villes de l’intérieur, que le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, a institué le premier samedi de chaque mois comme Journée civique d’assainissement. Une Journée qui a été lancée le samedi 06 août 2022. Une opération qui est diversement appréciée par les citoyens. Pour certains, cette initiative prise par les autorités est à saluer et à soutenir pour rendre nos villes propres. Pour d’autres par contre, ces opérations d’assainissement peuvent se faire les dimanches ou la nuit pour éviter de causer des désagréments à la population. Autrefois, Conakry était une ville considérée comme la ‘’Perle’’ de l’Afrique occidentale française. Mais aujourd’hui, l’image que renvoie la capitale guinéenne, c’est bien son insalubrité. La gestion de ces ordures se fait de la façon la plus scandaleuse qui soit. Rares sont en effet les ménages qui acceptent de s’abonner à une PME de collecte d’ordures. Pendant la saison sèche, les caniveaux, les abords immédiats des marchés et des habitations sont littéralement transformés en dépotoirs au su et au vu des responsables locaux. Vivement une prise de conscience.
Kèfina Diakité
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