Après Bruxelles le dimanche 14 août, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui a été récemment dissous par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, a appelé à manifester ce mercredi 17 août sur toute l’étendue du territoire national pour exiger du CNRD un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Mais le constat sur le terrain est que le mot d’ordre du FNDC a été peu suivi sur l’ensemble du territoire national. Dans la capitale Conakry, comme d’habitude, ce sont les quartiers situés sur l’Axe qui ont enregistré des incidents, mineurs par rapport à ceux des 28 et 29 juillet qui ont fait 5 morts. Selon des sources, il y aurait eu un cas de mort par balles à Wanindara, un quartier de la commune de Ratoma présenté ces derniers temps comme l’épicentre des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre à Conakry. Dans les quartiers situés sur l’autoroute Fidel Castro, la circulation a été fluide. La ville de Labé, la capitale de la Moyenne Guinée, a été paralysée pour respecter le mot d’ordre du FNDC. Ce qui n’a pas été le cas dans les autres capitales régionales que sont Kindia, Kankan et N’zérékoré.
Contrairement au FNDT de Keamou Bogola Haba et au RPG Arc-en-ciel (ancien parti au pouvoir), certaines coalitions politiques avaient pourtant donné des consignes claires à leurs militants pour prendre part à cette manif du 17 août. C’est le cas notamment de l’ANAD de Cellou Dalein Diallo et de la CORED de Mamadou Sylla. Les responsables du FNDC se sont réjouis de cette paralysie constatée par endroits suite à leur appel à manifester. Quant au médiateur de la CEDEAO, Thomas Yayi Boni, il est attendu à Conakry le dimanche prochain pour rencontrer aussi bien les autorités de la transition que les acteurs sociopolitiques pour une sortie de crise.
Kèfina Diakité
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