Accueil A la une Mamou : des jeunes arrêtés pour avoir manifesté sans autorisation

Mamou : des jeunes arrêtés pour avoir manifesté sans autorisation

A Mamou, la ville-carrefour, des jeunes de certains quartiers (Pétel, Horè Felo,  Almamya) ont décidé hier nuit, à la surprise générale, d’ériger des barricades et de brûler des pneus sur des axes stratégiques, empêchant ainsi la circulation de se faire normalement. Comme à Conakry, ils se sont permis de verser de l’huile sur la chaussée avec tous les risques que cela comporte pour les usagers. Des tables ont également brûlées dans un marché de la ville, une voiture incendiée, selon  nos sources.
Souleymane Sidibé est commissaire divisionnaire de la police de Mamou. Dans  un entretien accordé au site Mediaguinee, il est revenu sur ces événements.
“Hier nuit, aux environs de 23 heures, on a été appelé par des citoyens qui nous ont dit que des jeunes se sont permis d’aller barricader les axes du côté de Petel, notamment la route qui mène vers Labé et Kankan et au niveau du pont. Egalement, sur la route de Conakry, des jeunes ont érigé des barricades. Aussitôt, on a informé l’autorité et, en synergie d’actions, la gendarmerie, la police et la BAC, nous avons mené une mission commune pour aller déblayer, enlever les barricades. Et, arrivés sur les lieux, on a trouvé des jeunes, ils ont résisté devant les forces de l’ordre. Mais, on a réussi à mettre main sur neuf jeunes. On a demandé aux autorités si elles ont des informations autour de cette manifestation des jeunes ? Toutes les autorités ont dit qu’elles n’ont aucune information. Au niveau de la société civile, les gens ont aussi dit qu’ils n’ont aucune information. Donc, ce sont des bandits qui ont réussi à fatiguer les citoyens. Ainsi, on a mis main sur 9 jeunes qui sont en train d’être écoutés. Et ils seront déposés au niveau de monsieur le procureur… Les enquêtes sont ouvertes et tous ceux qui sont de près ou de loin liés à ça, vont répondre devant monsieur le procureur. Parce que, nous sommes dans un Etat de droit et donc, force restera toujours à la loi », a-t-il expliqué.
Kèfina Diakité 
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