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Injures sur les réseaux sociaux : la blogueuse Mariama Ciré libérée, à la grosse déception de la partie civile

Hier vendredi 5 août, la blogueuse Mariama Ciré Camara ‘’MC’’ a été libérée par  le tribunal de première instance de Mafanco. Elle est poursuivie par Mme Diabaté née Mame Konaté pour des faits ‘’d’injures, production, diffusion et mise à disposition des données de nature à troubler l’ordre de sécurité publique’’. Une libération qui, comme il fallait s’y attendre, a déçu Me Salifou Béavogui, l’avocat de la plaignante.

« Nous avons appris à travers les réseaux sociaux que madame Mariama Ciré Camara aurait été remise en liberté. En ma qualité d’avocat de la partie civile, madame Mame Konaté, cette libération nous choque. Parce qu’à l’audience d’hier, le dossier a été renvoyé au 06 octobre prochain après les vacances judiciaires avec maintien en détention de la prévenue qui est poursuivie pour des faits graves notamment: les injures publiques par voie de cybercriminalité. Et des infractions dont les peines sont très sévères. Donc, pour nous, elle devrait rester en détention jusqu’à ce que le tribunal se prononce sur sa culpabilité. Nous ignorons en tant que partie civile totalement les conditions et circonstances qui ont conduit à sa remise en liberté. Rien ne nous a été signifié. Et en tant que victime ayant souffert dans notre chair et dans notre âme des agissements gravissimes et répressifs de cette prévenue, nous devrions être informés de toute décision qui tentait d’aller dans le sens de sa remise en liberté », a réagi Me Salifou Béavogui, l’un des avocats plus en vue en Guinée. « Nous souhaitons que Mariama Ciré ne quitte pas le pays et qu’elle soit effectivement représentée à l’audience du 06 octobre en chair et en os », a-t-il confié à Mediaguinee. Il faut dire que ces derniers temps, les réseaux sociaux sont utilisés par certaines personnes pour injurier à travers des vidéos. Espérons que la justice guinéenne, dans toute son indépendance, traquera toutes celles et tous ceux qui se livreraient à de telles pratiques répréhensibles.

Kèfina Diakité

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