La Commission de la Cedeao réagit enfin aux récents événements enregistrés en Guinée. Dans une déclaration rendue publique le dimanche 31 juillet, l’organisation sous-régionale a fait part de ses vives préoccupations face aux tensions dans le pays du colonel Mamadi Doumbouya. Elle a explicitement demandé aux autorités guinéennes la libération des détenus et l’ouverture rapide d’une enquête pour faire la lumière sur ce qui s’est passé les 28 et 29 juillet dans le Grand Conakry, notamment les cas de morts.

« La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) exprime sa profonde préoccupation face à la montée des tensions sociopolitiques en Guinée et déplore les violences qui ont eu lieu à Conakry les 28 et 29 juillet 2022, faisant des morts, des blessés et la destruction de propriété.

La Communauté demande la libération des détenus et l’ouverture rapide d’une enquête sur les circonstances ayant conduit à ces malheureux incidents en vue de traduire les auteurs en justice, conformément à la loi.

La CEDEAO appelle les autorités guinéennes, la classe politique et la société civile à engager un dialogue inclusif afin de désamorcer la tension et de convenir d’un calendrier et de modalités raisonnables pour le rétablissement pacifique de l’ordre constitutionnel.

La Communauté reste pleinement engagée à soutenir les autorités de transition et le peuple guinéen dans cette entreprise, notamment par le biais de la Médiation de la CEDEAO dirigée par S.E. Boni Yayi. », peut-on lire dans la déclaration de la commission de la CEDEAO.

Pour rappel, c’est au lendemain des manifestations dans le Grand Conakry, à l’appel du FNDC, que les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de deux responsables dudit mouvement (Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Ibrahima Diallo) et Saïkou Yaya Barry, le secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR), le parti de l’ancien Premier ministre Sidya Touré.

Kèfina Diakité

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