Ce jeudi 28 juillet, à la faveur de la manifestation du FNDC dans le Grand Conakry, la Maison des Associations et ONG de Guinée (MAOG), une plate-forme de la société civile, a déployé une cinquantaine d’observateurs sur le terrain. A travers un communiqué, elle a rendu public ce qu’elle a constaté et a fait des recommandations aux différents protagonistes de cette crise.
Voici le constat de la MAOG sur le terrain:
“Le déploiement des agents des forces de l’ordre dans tous les carrefours de la ville de Conakry ;

L’intensité des embouteillages qu’a l’habitude de connaitre la ville de Conakry a considérablement diminué ;

La circulation quasiment bloquée sur la route le Prince ;

Une fluidité de la circulation constatée sur l’autoroute Fidel Castro ;

Les pneus brûlés sur la route par les manifestants en colère ;

L’utilisation des enfants de moins de 15 et 18 ans dans les manifestions (une attitude contraire aux lois de la République et aux conventions internationales relatives aux droits des enfants),

L’usage des gaz lacrymogènes et des canons à eau par les forces de l’ordre et de sécurité ;

La présence des médias par endroits ;

Certaines boutiques étaient fermées dans quelques marchés de la ville de Conakry ;

Les citoyens ont vaqué à leurs activités quotidiennes notamment dans les communes de Matoto, Matam, Dixinn, Kaloum et quelques endroits de la commune de Ratoma ;

Dans la journée, des protestations ont été signalées à l’aéroport et Gbessia ;

Plusieurs affrontements ont été constatés entre les forces de l’ordre et les manifestants notamment à Hamdallaye, Bambeto, Koloma, Cosa, Wanindara, Sonfonia, etc ;

Plusieurs arrestations ont été enregistrées à quelques endroits ;

Plusieurs blessés signalés du côté des manifestants et des forces de l’ordre ;

L’utilisation des projectiles par les manifestants contre les forces de l’ordre et du maintien de la paix;

Aucun cas de mort signalé pour le moment ;

Un cas de blessé (côté manifestant) par balle (source média) », a indiqué Mamadou Barry, de la MAOG. Avant de formuler des recommandations aux protagonistes de la crise.

« Nous demandons aux autorités de la transition de s’ouvrir au véritable dialogue entamé par les médiateurs, et le respect des lois nationales et internationales ;

Au front national pour la défense de la constitution (FNDC) de surseoir aux manifestations de rues et de donner la chance au dialogue que toutes les forces vives de la nation ont toujours réclamé;

Aux religieux, coordinations régionales et les leaders d’opinion de favoriser à rapprocher les positions des différentes parties prenantes ;

Nous appelons les manifestants à la retenue et surtout à protéger les biens publics et privés ; d’éviter de brûler des pneus sur la chaussée ; d’éviter des affrontements avec les forces de défense et de sécurité ;

Aux organisateurs, de veiller à ce que les manifestations soient pacifiques ; de respecter les règles de procédure prévues par les textes de lois qui encadrent les manifestations ;

A la population de garder le calme et la sérénité et surtout d’œuvrer pour la paix et la quiétude sociale ;

La prise en charge des blessés de tous les côtés (manifestants et forces de l’ordre). », recommande la MAOG.

Kèfina Diakité 

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