Les résultats catastrophiques enregistrés dans les différents examens
nationaux (CEE, BEPC, Bac) continuent de faire réagir. C’est le cas
par exemple de Cellou Dalein Diallo, le président de l’UFDG, qui, sur
sa page Facebook, a commenté lesdits résultats et a lancé le débat
sur la pertinence des programmes scolaires, l’efficacité des
pratiques pédagogiques, le contenu des enseignements, la qualité de
l’encadrement et surtout la formation et le niveau des enseignants.
“Le taux d’échec sans précédent au Baccalauréat vient confirmer le
constat d’une éducation nationale en panne. Loin d’être le seul
reflet du niveau de nos élèves, les résultats catastrophiques des
examens nationaux révèlent brutalement l’échec du système
d’éducation nationale de notre pays.
Lorsque plus de la moitié des élèves échouent, il faut questionner
la pertinence de nos programmes scolaires, l’efficacité des pratiques
pédagogiques, le contenu des enseignements, la qualité de
l’encadrement et surtout la formation et le niveau des enseignants.
Une réflexion d’urgence s’impose pour ne pas sacrifier l’avenir
de notre jeunesse, accroître nos handicaps et creuser davantage les
inégalités socio-économiques.
Ce n’est pas à la jeunesse guinéenne de payer le prix de la mauvaise
gouvernance du secteur de l’éducation. La base du développement, de
la paix et de la fierté nationale est en train de s’écrouler pour
longtemps, l’école guinéenne ne répond plus aux attentes de notre
nation et aux exigences de notre émergence.
De ces multiples échecs, c’est en réalité la Guinée qui perd,
compromettant au passage son présent et son futur.
Les mots me manquent pour consoler ces nombreux élèves et parents,
victimes de l’obsolescence de notre système d’éducation.
La profondeur du mal est telle que j’invite le gouvernement, la classe
politique, les parents d’élèves, les acteurs du milieu de
l’éducation et les experts à se donner la main pour tout d’abord
faire un état des lieux de l’éducation nationale en Guinée et,
ensuite, se réapproprier, réactualiser et opérationnaliser les
réformes nécessaires à l’émergence d’un système éducatif
moderne et performant.
L’éducation est à un pays ce que le cerveau est pour l’être
humain.”, a réagi le chef de file de l’UFDG, l’un des poids de la
scène politique guinéenne.
Kèfina Diakité