Le président du CNT, Dr Dansa Kourouma, a cru devoir mettre en place, le 8 juillet dernier, une commission ad-hoc de 11 membres, dirigée par le magistrat Mohamed Aly Thiam, pour s’atteler à l’élaboration d’un avant-projet de la nouvelle Constitution. Mais c’était compter sans la réaction très négative de la majorité des acteurs sociopolitiques qui comptent dans notre pays.
Dans les médias classiques ou sur les réseaux sociaux, les attaques et les critiques acerbes contre le président du CNT ne se sont pas fait attendre. Beaucoup de spécialistes se sont demandé, à juste raison, pourquoi mettre en place une commission ad-hoc, alors qu’il existe déjà au CNT une commission chargée des questions d’ordre constitutionnel. La composition de la commission proposée par le président du CNT a elle aussi soulevé des questions et suscité des suspicions.
Face donc au tollé au sein de l’opinion, le CNRD a cru devoir faire un communiqué hier dimanche pour demander de surseoir à toute démarche allant dans le sens de l’élaboration d’une nouvelle constitution, en attendant les conclusions des assises nationales. De là à parler de recadrage du CNT par le CNRD, il y a un pas que certains ont franchi avec empressement.
Pour rappel, à sa prise du pouvoir, dans les conditions que l’on connaît, le colonel Mamadi Doumbouya a clairement déclaré qu’une nouvelle constitution sera rédigée pendant cette transition, en tenant compte des réalités de notre pays. Ce sera alors pour la Guinée sa troisième constitution en moins de 15 ans.
Kèfina Diakité
