Les résultats du Certificat d’études élémentaires (CEE) ont été rendus publics ce mardi 28 juin 2022 par le département en charge de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation. Mais le moins qu’on puisse dire et écrire, c’est que ces résultats ont été catastrophiques dans l’ensemble. Le taux d’admission à cet examen scolaire marquant la fin du cycle primaire est de 17,62%, soit un taux d’échec de 82,28%. Pour bon nombre d’observateurs, ces résultats reflètent bel et bien le niveau de ces jeunes candidats. Selon eux, cette situation devrait interpeller à la fois le corps enseignant, l’Etat et les parents d’élèves. Il est impérieux d’organiser les états généraux de l’éducation. Des oiseaux de malheur vont déjà jusqu’à prédire la même catastrophe au brevet d’études du premier cycle (BEPC) et au baccalauréat unique.
Pour rappel, les examens nationaux, session 2022, se sont déroulés du 6 au 21 juin. L’honneur est revenu aux candidats au Certificat d’Etudes Elémentaires (Entrée en 7ème Année) d’ouvrir le bal desdits examens. Ils ont été suivis par les candidats au BEPC (Brevet d’études du Premier cycle). La boucle a été bouclée par le baccalauréat unique. Si pour les deux premiers examens, peu de cas de fraudes ou de tentatives de fraude ont été signalés, au baccalauréat, beaucoup de candidats se sont fait éliminer, pour avoir enfreint les règlements édictés par le ministère de tutelle.
A la faveur d’un point de presse qu’il a animé le vendredi 24 juin, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Guillaume Hawing, a dressé le bilan de la supervision des examens nationaux session 2022. Il a révélé que sur les trois examens nationaux, 364 candidats pris en flagrant délit ont été fraudés, 35 cas de substitutions notifiés, 12 cas de démission enregistrés au baccalauréat unique, 688 téléphones ont été saisis sur les candidats et 175 enseignants ont été éliminés de ces examens.
De l’avis général, des dispositions idoines doivent être prises par les autorités de l’éducation pour redorer le blason de l’école guinéenne. En lieu et place des discours creux, il faut poser, sans tarder, des actes concrets dans le cadre de l’amélioration du système éducatif guinéen.
Kefina Diakité
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