En 72 heures, des accidents dans différentes localités du pays ont fait une trentaine de morts, plongeant leurs familles respectives et la Guinée tout entière dans une profondeur consternation. Il y a eu d’abord le grave accident qui s’est produit entre Télimélé et Dubréka avec une dizaine de victimes. Alors qu’on n’avait pas encore fini d’enterrer et de pleurer ces compatriotes arrachés à notre affection, c’est un autre accident impliquant un véhicule du cortège du ministre de la Sécurité et de la Protection civile qui a fait lundi 11 morts à Kolaboui, dans la préfecture de Boké.
Le Premier ministre Mohamed Béavogui a dû suspendre sa mission pour faire face à cette urgence. Et comme si tout cela ne suffisait pas, un véhicule transportant un proche d’une victime de l’accident de Kolaboui a percuté à son tour une moto, faisant deux nouvelles victimes. En Haute Guinée, c’est un camion en provenance de Beyla pour Mandiana qui s’est renversé dans un ravin, tuant sur le champ 5 passagers et faisant plusieurs blessés. Un peu plus tard, un sixième passager rendra l’âme à l’hôpital régional de Kankan où il a été admis pour des soins.
Les causes de ces accidents sont diverses, selon des témoignages recueillis sur le terrain. L’on pointe pêle-mêle l’excès de vitesse, le non-respect du code de la route, l’alcool au volant, la vétusté des véhicules de transport en commun ou encore le transport mixte. Au regard de cette situation dramatique, de plus en plus de voix se sont élevées au sein de l’opinion et des organisations de la société civile pour demander aux autorités du pays de décréter un deuil national.
Au moment où ces lignes sont écrites, cela n’était pas encore fait. Le gouvernement a toutefois pris la peine de mettre en place un comité de crise. Quant au parquet général de Conakry, il a donné des instructions aux procureurs des TPI de Dubréka et de Boké afin que lumière soit faite sur ces accidents qui viennent d’endeuiller plusieurs familles guinéennes. Affaire à suivre…
Kèfina Diakité
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