Ce jeudi 9 juin 2022, le président du Conseil national de la transition (CNT) a reçu les jeunes de l’Axe autour du match entre le Syli national et le Malawi. Au cours de cette rencontre, les hôtes de Dansa Kourouma ont évoqué les problèmes auxquels ils sont confrontés. En réponse, l’ancien président du CNOSCG a interpellé ces jeunes sur leur responsabilité. Ci-dessous un extrait du discours du président du CNT…
« Vous avez dit beaucoup de chose, nous prenons note. Mais, vous avez dit la responsabilité des autres, vous avez aussi votre responsabilité. C’est une relation de vérité. Si vous pensez que c’est les autres qui sont mauvais, vous vous êtes bons, c’est que vous n’avez pas la vérité. Chacun a ses défauts dans la société. Il y a eu manifestation, violence et des tueries pendant combien d’années ? Êtes-vous sortis de la pauvreté ? La Guinée est-elle sortie de la pauvreté ? Mais après chaque manifestation, vous ressentez de la fatigue et de l’angoisse. La vie de la Guinée ne peut pas se construire comme ça. Ce n’est pas le nombre de clés qui donne la chance d’ouvrir une porte, c’est la possibilité d’avoir la bonne clé. Vous avez la clé de la transition qu’est le CNT, venez alors parce que la jeunesse c’est le présent et l’avenir et les lois sont également pour le présent et le futur.
La violence ne profite à personne. Si vous avez confiance en Dieu, laissez votre jugement entre ses mains.
Ce que je demande aux jeunes de l’Axe pendant cette transition, c’est de comprendre que le CNT est la voix du peuple. Nous allons vous écouter, puisque vous dites que vous êtes des intellectuels, faites-nous des propositions sur la nouvelle Constitution. Parce que le tigre ne clame pas sa tigritude. Envoyez-nous des propositions sur comment les futures institutions de la République doivent être gérées et quels sont les critères de choix des gens qui devront les animer. Si vous êtes capables de contribuer et de proposer, alors, nous serons en mesure de défendre et de prendre en compte vos aspirations. L’autre chose, considérez que si vous vous battez pour la démocratie, vous devez vous battre pour l’équité. Si ça marche à l’Axe, ça ne marche pas à Panziazou, est-ce que ça marche dans le pays ? Nous devons donc nous battre pour que les mêmes règles s’appliquent à tout le monde, pour que le développement qui est ambitionné à l’Axe puisse atteindre aussi tout le territoire national. Pour faire cela, nous devons nous faire confiance. La justice, c’est le 1er, le 2ème et le 3ème problème de la Guinée. Si on résout ce problème, tout le monde vivra en paix dans ce pays. La paix et la justice que vous voulez pour vous, il faut les vouloir pour les autres aussi. Ça doit être la même justice pour tout le monde. Personne n’en a plus besoin que d’autres. Nous devons travailler pour que la justice soit la boussole de cette transition. Ce n’est pas seulement au colonel de le faire ni au CNT seulement, c’est tous les guinéens ».
Amadou