L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu son assemblée générale hebdomadaire, ce samedi 14 mai 2022, à son siège à la Minière, dans la commune de Ratoma. A l’absence du président Cellou Dalein Diallo qui séjourne à la Mecque, c’est Kalemodou Yansane qui l’a dirigé. À cette occasion, le vice-président de l’UFDG n’a pas manqué de revenir sur le communiqué du CNRD interdisant toute manifestation politique sur les voies publiques. 

D’entrée Kalemodou Yansané laisse entendre que son parti est disposé à dialoguer même avec son ”ennemi direct’’. L’ancien député rassure que ce dialogue est obligatoire pour eux afin d’honorer la mémoire des victimes de l’UFDG et l’ensemble du peuple de Guinée. « L’UFDG est un parti rassembleur. Nous sommes prêts à dialoguer même avec le diable. Si c’est pour la démocratie, le bonheur des Guinéens nous sommes prêts à dialoguer même avec le diable. Heureusement, on n’a pas dialogué encore avec le diable. Nous sommes en train de parler avec des Guinéens. Les décisions que l’UFDG prenne, l’UFDG n’a de comptes à rendre à personne, sauf à vous les militants. Soyez rassuré que la direction peut se tromper, mais elle ne vous trahira jamais. Nous n’oublierons jamais les victimes de l’UFDG et de la Guinée en général. Ces victimes-là ne seront réhabilitées que lorsque l’UFDG sera au pouvoir. On ne peut plus réveiller les morts, mais il faut quand même les réhabilités. Il faut réparer le tort et amorcer le développement du pays et rassembler les Guinéens», souligne le vice président de l’UFDG.

Par ailleurs, il indique que le communiqué du CNRD interdisant toute manifestation est contraire à la loi. Puisque selon lui, la Guinée a suscrit toutes les conventions internationales sur la protection des Droits de l’Homme et des manifestations. C’est pourquoi, il invite la junte au pouvoir à revoir « les copies ». «Aujourd’hui nous constatons des dérives importantes. Nous sommes obligés en tant que partenaire objectif de les ramener à la raison. Mais si le CNRD lui-même qui a déclaré que les droits et les traités sont reconnus et le même CNRD prend un communiqué pour dire que les manifestations sont interdites, il y a une contradiction. Nous demandons au CNRD de revoir les lois et les copies qui prévoient le droit des manifestations pacifiques. L’UFDG n’a jamais été demandeurs ou organisateurs de manifestations violentes. Nous avons toujours demandé des manifestations pacifiques et nous continuons à demander les manifestations pacifiques lorsque tous les recours sont épuisés. Si les autorités refusent la manifestation nous garderons ces refus pour l’histoire», a-t-il prévenu.

Amadou

Facebook Comments Box