A la faveur d’une conférence de presse qui s’est tenue mercredi 27 avril 2022, dans un hôtel de la place, Me Sidiki Bérété, membre du collectif d’avocats de Kassory Fofana et Cie, a regretté le fait que les juges de la CRIEF, selon lui, aient confié leurs carrières à une transition. Il dit être sur sa faim par rapport au traitement du dossier Kassory Fofana et Cie par ces juges. « Le ministère public, s’il était sûr de sa procédure de flagrance, alors pourquoi il a réviré ? Il est revenu, pourquoi il n’est pas parti à l’audience de flagrance. Est-ce qu’il y a la flagrance en matière d’une infraction traitée par une procédure spéciale ? Non! Est-ce que nos clients ont été arrêtés conformément à l’article 461? Non. Ils ont été arrêtés en flagrant délit? Non. Est-ce que le procureur était à même de présenter sur le champ nos clients ? Non. Donc, ce sont des violations. Quand on parle, le bâtonnier dit de doser, on est obligé de doser », a martelé Me Sidiki Bérété. Et d’ajouter: “Les juges de la CRIEF ont confié leurs carrières à une transition, une petite période courte. C’est la Guinée ça, on se verra après la transition. On ne doit pas confier sa carrière à une transition. C’est des jeunes qui étaient l’espoir de notre justice, ils ont dit que les vieux sont dépassés, ils sont ceci ou cela. Mais eux ils sont sont venus, ils se sont noyés, ils ont mordu à l’appât d’illégalité et d’irrégularité. De toutes les façons, on reste sur notre faim. Comme on nous exige de comparaître maintenant par la volonté du procureur, on viendra devant le cabinet d’instruction. Ceux qui étaient indépendants là-bas déjà on les a fait sauter ».
A noter que le même jour, Amadou Damaro Camara (ancien président de l’assemblée nationale) et Louncény Camara (ancien président de la CENI) ont rejoint Kassory Fofana et Cie à la Maison centrale de Conakry. Sale temps donc pour les anciens dignitaires du régime Alpha Condé.
Kèfina Diakité
Facebook Comments Box