L’intersyndicale de l’Education veut passer à la vitesse supérieure pour se faire entendre des autorités de la transition.
Dans le mémorandum qu’elle a écrit et adressé récemment au gouvernement, la Fédération syndicale professionnelle de l’Education (FSPE) a demandé entre autres le recrutement des contractuels à la fonction publique et l’augmentation du salaire du personnel enseignant. Et pour maintenir la pression sur l’Etat, un préavis de grève a été rendu public le 06 avril.
Deux semaines après, l’intersyndicale de l’éducation (FSPE, SLECG, SNE) se voit donc obligée de mettre à exécution sa menace de grève comme ses points de revendication n’ont pas été pris en compte.
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce jeudi 21 avril, Salifou Camara, le Secrétaire Général de la FSPE, en a fait l’annonce.
“Considérant l’avis de la base lors de l’assemblée générale tenue, ce jeudi 21 avril 2022 ; considérant le refus d’ouvrir un couloir de négociation en dépit de la bonne volonté de l’intersyndicale de l’éducation, nous décidons de déclencher une grève générale Illimitée sur toute l’étendue du territoire national dans le secteur de l’éducation », a annoncé
Salifou Camara, qui a par ailleurs invité les enseignants à observer à la lettre ce mot d’ordre de grève, à partir du lundi 25 avril. “À compter de cette date, certains essayent d’intimider, mais ne cédez pas, seuls les Secrétaires Généraux de l’intersyndicale de l’éducation (FSPE, SLECG, SNE) sont habilités à suspendre ou à lever le mot d’ordre de grève après consultation de la base », a-t-il ajouté. Reste à savoir maintenant si ce mot d’ordre de grève lancé par l’intersyndicale de l’Education sera respecté par tous les enseignants aux quatre coins du pays. Attendons de voir. A rappeler que depuis la prise du pouvoir par le colonel Mamadi Doumbouya et ses compagnons du CNRD, aucun mouvement de grève n’a été organisé dans le pays. Espérons vivement que le gouvernement et les syndicalistes de l’Education trouveront un terrain d’entente pour éviter à notre pays des remous sociaux aux conséquences imprévisibles en cette période de transition.
Kèfina Diakité
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