Hier samedi 2 avril, à la faveur d’un atelier organisé à Conakry, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), Mory Condé, a échangé, avec les acteurs de la société civile guinéenne. Il s’agissait de recueillir les attentes des organisations de la société civile guinéenne par rapport aux assises nationales qui ont été officiellement lancées le 22 mars dernier par le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.
« Pour nous, la participation de la société civile est capitale. Nous voulons que vous essayiez de voir qu’est-ce que vous pouvez faire comme proposition. Parmi vous, certains ont estimé qu’il fallait organiser cette rencontre d’aujourd’hui pour que sur la base de vos expériences sur le terrain, sur la base de toutes vos activités, qu’est-ce que vous pensez aujourd’hui qui peut être fait pour que ces assises puissent réussir. Quelles sont les actions que vous estimez pertinentes mais notamment du point de vue société civile de Conakry à Yomou, de Conakry à Koundara, quelles sont les actions que la société civile peut conduire ? Vous allez faire des propositions, nous n’allons pas interférer (…). C’est l’ensemble de vos propositions que nous remettrons aux présidents du comité national des assises, qui vont travailler avec leur équipe technique et après, ils vont mettre ça dans leur document pour être les termes de référence des assises en Guinée », a déclaré le ministre Mory Condé lors de l’atelier.
Présent à l’atelier, Abdoul Sacko, le président du conseil régional des organisations de la société civile de Conakry, a fait remarquer ceci : « Il faut actualiser le travail qui avait été fait par la CPRN. Et l’actualiser entend de voir la période qui n’a pas été prise en compte par la commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN), notamment tout ce qui est fait en termes de violences d’État ou de violences dans le pays qui sont à même d’être débattues dans la question de réconciliation nationale qui va couvrir donc, la période de 2015 à décembre 2021. Nous avons estimé aussi que ces assises puissent lancer les jalons, les bases d’une sorte de réconciliation qui passe par le rétablissement de la vérité, la justice réparatrice et le pardon. Nous souhaitons ces assises inclusives, c’est-à-dire, envoyer tout ce que le comité national des assises va faire en termes de démarches pour rassurer les indécis parce que nous estimons que certains sont réticents parce qu’ils ne sont pas rassurés par rapport à la démarche »
Kèfina Diakité