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Carburant et pain: faut-il craindre une augmentation des prix, à cause de la guerre en Ukraine ?

Ukrainian servicemen get ready to repel an attack in Ukraine's Lugansk region on February 24, 2022. - Russian President Vladimir Putin launched a full-scale invasion of Ukraine on Thursday, killing dozens and forcing hundreds to flee for their lives in the pro-Western neighbour. Russian air strikes hit military facilities across the country and ground forces moved in from the north, south and east, triggering condemnation from Western leaders and warnings of massive sanctions. (Photo by Anatolii STEPANOV / AFP)

La guerre déclenchée en Ukraine par la Russie fait rage, au grand dam des pacifistes qui ont en mémoire les affres des deux guerres mondiales, avec leur lot de morts et de destructions. Le pays de Vladimir Poutine a aussitôt fait l’objet de lourdes sanctions prises par le bloc occidental (les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Union  européenne).

Comme il fallait s’y attendre, les conséquences de cette guerre absurde commencent à se faire ressentir durement. En plus d’être grand pays exportateur de pétrole,  la Russie est avec l’Ukraine, un pays qui approvisionne le marché mondial en blé, une céréale qui entre dans la fabrication du pain. Nombreux sont les Guinéens qui font  part de leurs vives inquiétudes par rapport à cette situation de guerre en Ukraine qui risque de perturber sérieusement les circuits d’exportation et d’importation des matières premières et des produits stratégiques comme le pétrole, le gaz, le riz ou le blé. Il n’est secret pour personne que la Guinée n’est pas pour le moment un pays producteur de pétrole et de denrées de grande consommation. C’est un pays qui vit littéralement de produits importés (carburant, riz, blé, etc.)

A cause de la crise mondiale née de cette guerre, le prix du baril monte en flèche sur le marché international, tout comme celui du prix du blé. Ce qui fait dire à beaucoup d’observateurs avertis, qu’à l’allure où vont les choses, les autorités guinéennes se verront dans l’obligation de revoir à la hausse les prix des produits pétroliers à la pompe. À l’impossible nul n’est tenu, dit-on souvent. Il est à craindre également que le prix du pain (aliment prisé des Guinéens) connaisse une légère augmentation. Comment un gouvernement, aussi volontariste ou populiste soit-il, peut-il maintenir intacts les prix à la pompe si les prix du baril à l’international flambent durablement. Vivement donc la fin de la guerre  en Ukraine pour que les choses reviennent à la normale. Le monde ne peut pas se payer le luxe d’une guerre entre puissances nucléaires.

Pour rappel,  au lendemain de sa prise du pouvoir, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, a cru devoir prendre la décision de baisser les prix des produits pétroliers à la pompe,  pour soulager la population. Mais vu la situation internationale, son gouvernement va-t-il revenir sur cette décision et procéder au réajustement des prix à la pompe ? Croisons les doigts et attendons de voir.

 

 

Kèfina Diakité 

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