L’UFDG a tenu hier samedi 19 février 2021 son assemblée générale hebdomadaire. Une occasion que son président, Cellou Dalein Diallo, a mise à profit pour commenter entre autres la campagne de récupération des biens de l’État par les autorités de la transition.
« Aujourd’hui, il y a une tendance mettant en cause les décrets, les actes, les conventions, les contrats signés par les anciens présidents ou les gouvernements des anciens régimes…Il y a des investisseurs qui sont venus obtenir des conventions avec l’État guinéen, ceux qui dirigeaient et c’étaient des élus. Ils ont investi leur argent, leur épargne. Ils ont construit des buildings, des usines, sur la base des documents légaux au regard de nos lois. Lorsque vous dites que vous confisquez les actifs de ces gens, vous confisquez les entreprises, les buildings, les maisons, ça va contribuer à abîmer l’image de notre pays. Aujourd’hui, les pays se livrent à une compétition pour attirer les investissements directs étrangers. Pour cela, il faut la confiance. Mais si chaque régime remet en cause tous les contrats, toutes les conventions qui avaient été signés par son prédécesseur, qu’est-ce qui va garantir que demain un autre ne viendra pas mettre tout en cause. Cette instabilité n’est pas de nature à encourager les investisseurs. Il faut qu’on respecte les procédures légales », a fait remarquer Cellou Dalein Diallo. Et de poursuivre son intervention en ces termes: « Toute convention peut être renégociée. S’il se trouve que la Guinée est lésée, on invite les partenaires de la Guinée, on renégocie certaines parties mais on ne peut saisir ses actifs parce que c’est sa propriété privée au regard de la loi . Il ne faut pas spolier les gens sans respecter les procédures légales ».
Kèfina Diakité