Après le renversement de son régime le 5 septembre 2021 par le Groupement des forces spéciales (GFS), le Professeur Alpha Condé a été détenu dans un premier temps au palais Mohammed 5, avant d’être transféré à la résidence de son épouse à Landréah, dans la commune de Dixinn. Accédant à une demande de la CEDEAO, le CNRD autorisera par la suite le président déchu à aller se faire soigner dans un pays de son choix. Le 17 janvier, l’ancien locataire du Palais Sekhoutoureya quittera Conakry pour Abu Dhabi (Emirats arabes unis) pour raisons médicales. Selon les termes de l’accord signé entre la CEDEAO et les autorités de la transition, Alpha Condé devrait revenir à Conakry au bout d’un mois, sauf avis contraire de ses médecins. Un séjour médical qui se prolonge pour des raisons révélées par l’hebdomadaire Jeune Afrique (JA).
« Les médecins émiratis ont émis un avis défavorable à son retour à Conakry dans l’immédiat. Ce 18 février, Alpha Condé devait de nouveau être hospitalisé afin de subir une opération chirurgicale de la prostate. L’ancien homme fort de Conakry avait d’abord passé une série d’examens à la Cleveland Clinic. Il souffre également de sa prothèse de hanche, avant de poursuivre sa convalescence dans un hôtel. Il demeure néanmoins complètement isolé », apprend-on de JA qui révèle que bien que privé de ses téléphones personnels, Alpha Condé a tout de même pu appeler quelques proches grâce à la ligne fixe installée dans sa chambre. “Mais il n’a plus accès à son carnet d’adresses et la conversation, non cryptée, est forcément très limitée. Sans compter que les services de sécurité émiratis, qui le gardent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, maintiennent un cordon sécuritaire très étanche autour de lui. Seul son médecin personnel, le docteur Kaba, qui a voyagé avec lui comme deux de ses gardes du corps, peut lui rendre visite», relate JA.
Kèfina Diakité
