Sommés de de quitter leurs domiciles respectifs avant le 28 février à 10 heures dans le cadre de la récupération des biens de l’État, les leaders politiques, Mamadou Cellou Dalein de l’UFDG et Sidya Touré de l’UFR,  ont fait des sorties pour justifier l’acquisition des domaines qu’ils occupent présentement.

Hier jeudi 17 février, sur le plateau de la télévision nationale, le ministre secrétaire général à la Présidence de la République, le colonel Amara Camara (porte-parole de la Présidence de la République), en compagnie du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire, Ousmane Gaoual Diallo (porte-parole du gouvernement) a martelé que le CNRD ira jusqu’au bout dans la récupération des biens de l’Etat.

“Cette invite qui a été lancée de libérer les bâtiments, je voudrais que ça soit compris par ceux qui ont reçu des invitations comme n’étant pas d’actes d’humiliation ou de dépossession. C’est plutôt des actions de salut public auxquelles tous devraient adhérer et accompagner. Il est important de rappeler qu’il faut laisser quelque chose intact à la Guinée. Les biens publics font partie de ceci. La ligne de conduite de récupération des biens de l’Etat reste maintenue et sera maintenue. Elle fait partie des points autour desquels le CNRD laissera un bilan. Ce bilan enfin, on le fera, mais il n’y aura jamais de recul, on ira jusqu’au bout de la procédure », a déclaré le colonel Amara Camara.

À rappeler que le président de la transition,  le colonel Mamadi Doumbouya, lors d’un récent Conseil ordinaire des ministres, a tenu à rappeler  l’importance qu’il attache à la récupération rapide des domaines de l’État, sans passion et dans le respect scrupuleux des règles.

Il faut reconnaître que ces dernières années, des biens de l’État, aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays, ont été vendus ou spoliés par des cadres occupant de hautes fonctions. Aussi incroyable que cela puisse paraître, des départements ministériels, des tribunaux  de première instance et autres services publics importants sont logés dans des bâtiments appartenant à des particuliers. L’État est obligé, à la fin de chaque année, de débourser des fortunes pour désintéresser les propriétaires desdits bâtiments.

Kèfina Diakité 

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